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REGORDANE - Carnet de bord
le 09 Juillet
Nous venons de réaliser notre dernier entraînement collectif (le quatrième). Nous sommes, chacun d'entre nous, encore enchainé dans notre socièté. En effet, à aucune fois, nous n'avons pu être au complet, pour réaliser un entraînement. Néanmoins, à chaque fois, 4 ou 5 vététistes étaient au RDV.
Venant d'horizons différents, ces sorties ont permis à chacun de faire connaissance, partager, mais aussi tester son matériel et à chacun de progresser dans l'effort. Nous avons travaillé les heures de selle (6h), le dénivelé, mais aussi pousser le VTT dans des murs (forger le moral).
Car, quoi que l'on dise, il va falloir enchaîner dans moins de 15 jours. Une journée, passe encore, mais 5 jours d'affilés....C'est un peu pour celà que le programme d'entrainement était progressif mais au delà, je pense, de ce que l'on devrait rencontrer.
Nous partons 6 cyclistes et je sais que chacun d'entre nous fera tout pour que nous finissions ensemble chaque étape et donc le raid....J'imagine notre dernière soirée, autour d'un bon repas (un peu arrosé), à refaire cette sortie.
Ce jour, fut bizarre. Si nous avions écouté la météo, nous serions resté à voir l'étape du Tour. Il était annoncé de gros orages, mais pas de canicule comme les jours précédents.
Ce n'était pas la sortie la plus rude du programme, ni la plus chaude. Et pourtant, dans cette moiteur environnante, jamais nous n'avions autant sué à grosses gouttes. Comme nous empruntions une trace répertoriée noire, elle était très technique, même dans les descentes. Et nous n'avons pas eu trop de temps de récupération (beaucoup de sous bois, chemins...). Mais au compteur, nous avons réalisé 72,8 km avec 1259m de dénivelé positif....
Et comme un dessin est mieux qu'un long discours....
PASCAL , DENIS , ARNAULT
DENIS
ARNAULT CHRISTIAN
Même sur les belles mécanique, la panne vous guette.
LES DERNIERS PREPARATIFS : 22 & 23 Juillet
Quel impatience de partir...plus les jours passent, plus j'ai l.impression que le temps ralenti . Le méchant !!
L'attente est sans doute la chose que l'on déteste le plus. Tout est prêt. Tous les clignotants sont au vert. Du coup, que reste-t-il à faire ? C'est ça le problème : plus grand chose!!
Ce matin, j'en pouvais plus. Cette semaine qui était consacrée à la récupération avec une seule sortie VTT mercredi, fut rompue... En effet, intérieurement, tout bouillait. Training chaussées, chaque foulée réalisée est une libération intérieure. Cette osmose avec la course à pied se vérifie encore une fois.
40 min plus tard, je me sentais un peu mieux...mais cela dura peu. En ce samedi, l'attente reste interminable. Pour tuer le temps je me plongeais dans la lecture. J'arrêtais sur cette citation de Milorad Pavic, qui colle bien à cette escapade :
"l'important arrive non pas au terme de la route, mais bien avant, pendant le trajet lui-même".
Derniere soirée après la préparation de la remorque et la mise en place des 6 VTT....avec une petite frayeur. La prise électrique de la remorque ne coincidait pas du tout avec celle du mini bus. Ayant connu ce désagrément avec ma voiture et mon porte vélo, j'avais un adaptateur qui était la bonne pièce. Heureusement, car un dimanche soir, pour trouver un raccord électrique.....
Tout est OK en cette soirée. J'espère que Denis qui rentre de Pornic sur Orléans sera bon bien pied, bon oeil demain matin à 5h45 pour notre départ.
Je ferme cette journée sur un mot poétique d'Yves que je tenai à vous faire partager.
J'ai juste un petit regret....qu'Yves ne soit pas des notres. Il devait participer. Mais une vie de M. 100 000 volts ne lui laisse pas le temps de vivre. j'espère une prochaine, Yves .....
J 1 (lundi) : 24 Juillet
Après 3h de route sous une pluie continue mais avec très peu de trafic, nous arrivons place Du Breuil au Puy où dame "ondée " a décidé de faire une trêve.
Ayant fait le trajet en une seule traite, car la ligne avant était la seule à ne pas être dans les bras de Morphée, sitôt moteur coupé, tout le monde avait une envie : "pipi" ou "café".
Nous voilà tous parti au café du coin à assouvir nos envies....
Aillant repéré sur internet la veille une boulangerie et une supérette, les courses du midi furent vite réalisé es.
Retour à l'attelage pour une photo du groupe avant de passer aux choses sérieuses.
La partie préparation nous demande un peu de temps: préparation des VTT mais aussi celle des Hommes, des vrais...
Nous voilà prêt pour la grande aventure.
Nous nous rendons au pied de la cathédrale pour une photo de groupe.
Pascal et Arnault, qui ne connaissent pas les lieux en profitent pour aller jeter un coup d.oeil dans la cathédrale. Pour eux le temps ne semble pas long, mais nous, assis sur les marches, à voir les nuages arriver au grand galop, le temps est long... à leur retour, les premières gouttes nous touchent. On fait rapidement un cliché avant le départ.
Nous descendons rapidement la rue de la cathédrale qui est un fond de torrent et Nous nous arrêtons devant St Gilles, point 0 de notre périple. Oui, nous venions de faire notre tour en voiture avec nôtre Gilles, saint parmi les saints et voilà que Nous nous arrêtons devant St Gilles, qui allait être notre fil d'ariane jusqu'à St Gilles du Gard, dans 4 jours.
Et oui, le Puy est le départ de plusieurs sentiers de grandes randonnées. Le GR65, un des Chemins de pèlerinage de St Jacques de Compostelle, mais aussi le GR 430, sentier en boucle depuis le Puy. Mais aussi le GR 3, qui suit le trajet du fleure "Loire" dans son intégralité et les deux qui nous concernent, le GR 70 (Stevenson) et le GR 700 (Chemin de Régordane).
Ce qui est fort , mais que pour moi, c'est que sur la même façade de maison, qui fait l'angle d'une rue, d'un côté, il y a le départ du Chemin de St Jacques et, de l'autre, celui de St Gilles.
Nous en profitons aussi pour mettre les KW, car les gouttes se transforment en ondée forte.
Et là, les 21 premiers Km furent un moment d.anthologie. Pluie soutenue pendant une grosse 1/2 heure et Chemin de M. Et pour corser le tout, une crevaison...malgré des pneus neufs et chambre avec gel. Efficace, car, juste en regonflant, c'est encore gonflé ce soir...
En 3 km, nous avions fait le quart du dénivelé. J'avais dit à Gilles de nous attendre dans un village à 20 km deux heures après notre départ, soit à 13h. Nous nous sommes pointés à 14h. Et oui, 5 km la première heure, puis 8 et enfin 13 km la 3 ème heure. Enfin, on décollait.
Du bluff, non, vous allez comprendre...
Vous comprendrez qu'après cette mise en bouche, le ventre était vide....
Bon appetit mais frigorifié. Le thermomètre indique 16°C avec une pluie fine. Dur de reprendre nos montures. Mais, après la tempête vient le temps merveilleux. En effet, l'un des points forts de l'an dernier et que Si c'est dur, après, c'est facile. S'il pleut, après, il fait beau. Et cela c'est concrétisait. Plus de pluie, retour du soleil (26°C) avec le vent dans le dos.
Même le dénivelé s'est assagi...Dommage que Claude, après la pause est suivi Gilles.
Le Chemin est humain et permet de revoir des gestes ancestraux que certains d'entre nous n'avions pas revus depuis des lustres.
Sur notre Chemin nous croisons toujours les mêmes symboles qui impactent le Pèlerin que je suis.
Nous arrivons à Landos,, dans le "midi de l'Auvergne" à 1100m d'altitude.Superpe Eglise à peigne et d'une sobriété intérieure.
Depuis plusieurs minutes,je ne pouvais plus être en prise avec une pedale
Axe du mécanisme dévissé...et réparé en 2 min...
La suite ne fut ensuite que du bonheur sur de belles autoroutes...
Enfin parfois de petites nationales
Nous voilà pratiquement au terme de notre première étape à Pradelles.
Pradelles qui domine la vallée du Haut Allier, et qui reliait l'Auvergne au Languedoc, par la voir de Regordane.
c'est une ancienne place forte et une étape importante pour les marchands important les denrées du Mid. Témoins de cette époque prospère, les demeures nobles aux murs de pierres et d'arcades, dont les hautes façades s'érigent contre les bourrasques cévenoles, ont vu passer des générations de voyageurs. Aujourd'hui, elles ont fait dévier 6 vététiste, car l'appel du site était trop fort. Et que dire de sa chapelle Notre Dame..
L'arrivée et le passage à Langogne fut de courte durée. Le groupe voulait se reposer, se laver....Pour vous dire l'état de fatigue, Gilles avait trouvé un bel emplacement pour une bière délicieuse, rien n'y fit...un cliché et nous étions reparti....
Nous avions encore 4km d'après le GPS et3m de dénivelé.....mais, qui est fiable....
petit arrêt devant une symbolique de Stevenson, qui sera notre dernière pause avant la fin de l'étape à la chambre d'hôtes "Les Clemades"
Après le rituel de chaque Etape, c'est à dire lavage du VTT, du bonhomme, des vêtements du jour, d'un bon massage à l'huile camphrée ( merci ma petite Monique), nous avions droit à notre bière artisanale et locale...
La soirée à table fut très sympa (table d'hôtes). Nous étions 15 autour de cette magnifique table. Malgré que nous soyons en minorité, l'animation venait du groupe. Trois petites annotations de la soirée et de son esprit :
- les convives n'en revenaient pas de notre aventure car : " vous n'êtes pas des perdreaux de l'année "....
- en amenant le fromage sur un beau plateau (une tranche de bois ), Michel amena qu'à Bourges aussi, on faisait cela. Personne ne relevant, il demanda : savez vous avec quel arbre? Devant le mutisme de tous, d'un air sérieux
, il donna la réponse : avec la racine de fraisier....rires général.
- toujours le même mais cette fois avec du miel. Sur Bourges il en avait mais devait le commander 4 ans avant...interrogations de toute l'assemblée et la réponse fusât : et oui, mon copain qui vend le miel n'a qu'une ruche et une seule abeille....
Avant de se coucher, je demandai à chacun leurs impressions sur la journée :
-Gilles: la météo, le dénivelé, le revêtemen, tout, dans cette première étape m'a conforté dans mon désamour du VTT. A l'inverse, les attentes m.ont permis d'admirer à loisir les superbes pay. Donc, match nul.
- Denis :une étape pluvieuse, rude et rocailleuse dès la sortie du Puy. Crevaison à peine 5km juste pour éprouver la chambre à air au gel increvable de chez Décathlon et ça marche...sinon paysages magnifiques et des conditions meilleures après pour marquer la reprise après le repas. Une mise en bouche sérieuse pour cette première étape en espérant une amélioration pour les jours à venir....
- Claude: malgré le labeur de la matinée une demie journée avec les rouleurs et une autre demie journée avec le chauffeur fut une vraie journée de bonheur.
- Arnault : les 3mm, enfin les 30 min de pluie du départ nous ont permis de vérifier l'étanchéité des équipements. Dur, dur le matin et la fin de journée !!!! Mais de très beaux paysages l'après midi avec des panoramas magnifiques.
- Pascal : après un départ bien arrosé et un joli dénivelé, place à de superbes paysages et de magnifiques monuments.
- Michel : de l'eau, des dénivelés à ne plus en finir au départ du Puy, obligé de descendre de ma monture pour gravir les sentiers pierreux. Enfin vient la récompense de nos efforts arrivés sur le plateau de Landos avec une vue magnifique sur les vallons. Des vaches qui nous narguent, encore quelques raidaillons Et enfin une grande descente jusqu'au gîte. Quel bonheur : il faut avoir galéré Pour apprécier.....
Je termine cette journée mardi matin. Couché à 1h, je me suis levé à 7h pour finaliser la journée d'hier....problème de réseau....mais la journée de mardi s'annonce bien meilleure, je veux parler de la météo car ce matin il fait 9°C à 1000m.
A ce soir....
J 2 (mardi) : 25 Juillet
Voilà la seconde journée passée et tous, on appréhende la journée de demain,le point d'orgue du raid.
Ce soir, tout le monde est fourbu et à 21h30, ils sont tous alités.
Avant de vous raconter la journée, rappel sportif sur les 2 jours. Hier,, nous avons avalé 52,6 km en 4h07 sur une sortie de 7h. Le dénivelé était de 1233 positif pour 902 de descente.
Aujourd'hui, 55,3 km en 4h40 sur selle pour une sortie de 8h45 (beaucoup de tourisme). Le dénivelé fut de 1231D+ et 1603D-.
Sinon la journée fut au départ acceptable, en sous bois, sur des chemins globalement roulables. Mais au fil des tours de roues, le Chemin présenta de plus en plus de rochers, de grosses pierres. Dans cet environnement là, Claude tomba 3 fois et la troisième lui fut fatale. Gros choc au tibia et à la hanche. Il rentra par la route pour rejoindre Gilles 6 km plus loin qui nous attendait pour la pause méridienne.
L'après midi fut encore plus galère sur des chemins affreux. Les descentes se firent à pieds et même comme cela, on ne savait pas où faire passer le VTT.
je me pris une belle gamelle (sans casse) avec le vélo qui m'est passé dessus. Cela, à cause de la roue avant qui s'est bloquée entre deux grosses pierres...
Maintenant, passons au premier plaisir. Nous avons roulé sans pluie mais avec une température à 9°C au départ pour aller à 16 sur une bonne partie de la journée. Ce n'est que sur la dernière heure que le soleil se dévoila et, de suite, nous avons eu 22. Pour demain, la météo annoncée sera de 16 pour aller à 29....
reprenons par images, notre journée.
Nous sommes sur le bon Chemin . Nous croisons des Pèlerins, de manière assez constante.
Nous prenons le temps, dans cette forêt d'admirer un oasis de sérénité, autour de deux étangs.
Avant d'arriver sur Luc, le Chemin n'est pas de tout repos, surtout les descentes caillouteuses.....
Nous voilà au château de Luc
Après le passage d'un pont ancien, c'est là que les choses ont commencé à s'aggraver...malgré une belle rencontre
Juste après l'incident de Claude, nous descendons par une autre ravine pour nous trouver devant un gué, heureusement peu profond, que nous avons passé comme des enfants....
Ensuite le Chemin fut rude, cassant et épuisant pour rejoindre l'abbaye de Notre Dame des Neiges.
C'est en ces lieux que Gilles et Claude nous attendaient pour le repas. Il était 14h....et restait encore 25 km.
L'après midi, que nous pensions plus roulant fut une surprise totale. Tout d'abord, nous eumes droit à des chemins complètement fzit d'une roche unique mais non plate. Sur cette roche était creusées les ornières de charettes du temps où ce Chemin était une voie de commerce. Il va de soi qu'il ne fallait surtout pas rentrer dans le sillon....des ancetres de la roue de VTT....
En alternance de petits chemins et de routes (heureusement que le GPS est là pour nous guider, car parfois, il n'y a rien à la croisée de chemins...). Nous arrivons aux gorges de Chassezac, proche du village de La Garde-Guérin. En ces deux lieux, nous faisons une pause touristique.
Gilles, team "escorte" veillait au grain...
Claude et Gilles nous regardèrent partir en nous disant "à dans 1/4 h", car il restait 3,5 km. Nous les quitèrent à une intersection, pour prendre un petit chemin qui partait tranquillement en descente. Rapidement, il devint cassant. Mais une barrière se trouvait devant. Nous l'ouvrimes pour passer. Et là, le Chemin devint un enfer. Un torrent de cailloux, plus gros les uns que les autres. A cela était associé une pente de dingue....nous commencions la descente, un pied libre pour pouvoir se récupérer en cas de départ non contrôlé...
Je suis le premier en avoir profité....La roue avant se coinça entre deux pierres, ce qui fit que je pivota autour de la roue avant...beau soleil, avec en prime, un rapage du menton et le support du GPS qui vola en éclat. Plus de peur que de mal. Mais aussi, une grosse colère vis à vis de ce Chemin de m...et de mon manque d'anticipation. Nous finîmes la trace par la route qui coupait le Chemin. En effet, le Chemin reprenait de plus belle. Pas possible avec le GPS à la main. Il était préférable de faire ce dernier km sur une route macadamisée.
Dans la descente, nous primes un peu de confiance et nous avons pu admirer le lac de Villefort (issu d'un barrage).
Vous pouvez apercevoir le chemin en contrebas de la route....
C'est meurtri, éreinté que l'équipe, dans son ensemble, arriva à l'étape du soir, à Villefort. Après avoir récupéré nos chambres, une bonne douche s'imposait ainsi qu'un bon massage à l'huile camphrée.
Nous nous retrouvâmes pour aller prendre une bonne bière et définir le départ de l'étape suivante, la plus dure....avec près de 1800m de dénivelé. Nous descidâmes de partir le plus tôt possible, vers 8h si nous pouvions.
Après avoir fait le plein autour d'une bonne pizza, mes compagnons me quitèrent rapidement. Je me retrouvai seul dès 21h30 à prendre la plume pour rédiger mon blog...
Avons été déçu par le tenancière, qui enceinte jusqu'aux oreilles, ne pouvait pas nous servir le petit déjeuner, avant 8h.
Dans cette soirée, assis dans le hall de l'hôtel, seul endroit où fonctionnait Internet (à Villefort, impossible d'appeler nos familles. Le seul réseau qui passait, celui d'Orange. Les autres, rien....merci Pascal).
Le patron vint me voir à un moment donné, car il souhaitait s'endormir.....Nous échangeâmes un peu....Il n'en revenait pas que nous ayons emprunté le Chemin surplombant le lac. Pour la trace suivante, il me déconseilla vivement le Chemin, car celui-ci était après Villefort, aussi "pourri" que la veille, et cela sur les 15 km rejoignant Génolhac. De plus, le chemin faisait des allers/retours de chaque côté de la départementale qui serpentait, en descente, au fond de la vallée. Il me conseilla de prendre celle-ci et cela permettrait aussi de limiter le dénivelé.
Pour les aspects sportifs, les deux jours précedents, nous avions fait:
- J1 : une sortie de 7h avec 4h07 sur la selle. 52,6 km avec un dénivelé de 1233 m positifs et un dénivelé de 902 m négatif.
- J2 : une sortie de 8h45 avec 4h40 sur la selle. 55,3 km avec un dénivelé de 1231 m positifs et un dénivelé de 1603 m négatif.
A ma demande et malgré la fatigue, chacun m'envoya ses impressions par SMS, afin de pouvoir les transcrire sur le blog.
- Gilles : tout dans ces deux journées, la météo, le dénivelé, le revêtement m'a conforté dans mon désamour du VTT. A l'inverse, les attentes m'ont permis de visiter, et d'admirer, à loisir, les superbes paysages. Donc, match nul !!!!
- Claude : Malgré le labeur de la première matinée, une demie journée avec les rouleurs, une autre demie (pas la bière) avec le chauffeur, c'est une vraie journée de bonheur. Mais aujourd'hui, après une belle gamelle, j'ai rejoint Gilles par la route pour la pause méridienne et le restant de la journée à Notre Dame des Neiges..
- Denis : Une première étape pluvieuse et rocailleuse dès la sortie du Puy en Velay...Crevaison à peine après 5 km juste pour éprouver la chambre au gel increvable de chez Décathlon et ça marche.....sinon des paysages magnifiques et des conditions météo déplorables pour le démarrage du premier jour. Mais dans la seconde journée, celles-ci s'améliorèrent.Mais quelle mise en bouche....
- Pascal : Après une première journée et un départ bien arrosé et de forts jolis dénivelés, place à de superbes paysages et de magnifiques monuments.
- Arnault : Hier, les 3 min de pluie du départ, enfin les 30 min nous ont permis de vérifier l'étanchéité des équipements. Dur, dur le premier matin et la fin de journée!!!! mais de très beaux paysages ensuite avec des panoramas magnifiques.
- Michel : Ah, cette première journée!!!! de l'eau, des dénivelés à ne plus en finir au départ du Puy. Obligé après 1km de descendre de ma monture pour gravir les chemins pierreux. Enfin vient la récompense de nos efforts lorsque nous sommes arrivés sur le plateau de Landos avec une vue magnifique sur les vallons.Des vaches qui nous narguent, encore des raidillons suivis d'une grande descente jusqu'au gîte. Quel bonheur ....il faut galéré pour apprécier....
J 3 (mercredi) : 26 Juillet
Après une nuit réparatrice, j'ai présenté au groupe, le projet du jour avec les évolutions suite à l'entretien avec le propriétaire des lieux. Notre journée comprenait deux évolutions. D'une part, l'atteinte de Génolhac par la route, et, d'autre part, la montée du col de Portes, aussi par la route, car cette montér faisait 7 km et le Chemin était aussi difficile pour des VTT.
Petit déjeuner pris et préparation de nos super "Jumbo", nous prîmes ,otre envol à 9h....
Le départ nous a réveillé et echauffé. En effet, plus de 1 km de montée...Et dire que le tailier m'avait annoncé que de la descente. Heureusement que les 14 km restant furent qu'une longue descente que nous primes avec joie et sourire....Faire 15 km en 40 min pour atteindre Génolhac...Fort les petits. Un coup de fil à Gilles, car Génolhac était un point de RDV... Mais Gilles qui était accompagné de Claude (se préservant poue le lendemain, car celle du jour était hard), n'était pas habitué à ces moyennes et n'était pas au RDV. Le prochain point de rencontre était fixé au sommet du col de Portes.
Nous prîmes le Chemin (bien que pas facile à trouver car il fallut descendre dans un fossé pour le voir). Mais arrivé dessus, nous fîmes aussi sec, machine arrière. C'était aussi bien que les pires moments. le danger était là, devant nous.... Bien nous en pris. renevu sur la route, une dame nous dit de rester sur celle-ci car le Chemin était affreux, pas entretenu et qu'en plus des pierres, il y avait des ornières et des arbres couchés (chemin non entretenu)....Nous devions rattrapé le Chemin 2 km plus loin.
Ce qui fut le cas et le Chemin devint plus "humain". Nous le retrouvâmes peu avant ce joli pont qui nous ramena dans des temps anciens.
Le Chemin serpenta dans la forêt avec des moments moins difficles dans sa globalité. Nous quitions la trace quand le Chemin croisa la départementale qui indiqua "Col de Portes : 7 km".
Je pris la tête du groupe afin d'assurer une vitesse égale et constante pendant toute la montée afin que le groupe resta homogène. Quelle joie de s'écarter à la vue de la pancarte et Michel pris un relais rageur et franchit en vainqueur le sommet...il marqua de nombreux points pour le prix du meilleur grimpeur.
Ne pas se fier à l'altitude, car la montée fut pénible (l'accumulation, surement).
Mais sitôt la pancante franchie, nous retrouvâmes nos Amis et la vue magnifique sur le chateau de Portes. Au pied de ce château, nous discutâmes avec des Pelerins qui étaient très fachés avec "Régordane" (son état, son fléchage). Ils s'étaient perdus deux fois la veille et une fois ce matin et ne recommanderaient pas ce GR, en comparatif avec le Chemin de St jacques qu'ils avaient fait en 2016.... (j'étais d'accord avec eux).....
Pause "ravitaillement à l'angle du Château pour prendre aussi quelques belles photos avant de continuer notre trace.
La route fut enseuite globalement sympatique avant une première tranche en forêt, sur une belle autoroute.
Mais cela ne pouvait pas durer...Nous perdîmes la trace (plusieurs fois, la trace GPS (trace originelle) ne correspondait absolument pas à la trace "terrain". Dans le guide, cela était spécifié que la Chemin avait changé de trace...)
Nous eûmes droit, à ce que j'appelerai de la routine....
Entre deux poussées d'adrélaine, je reçus de Gilles un texto. En ouvrant mon smartphone, je vois: "je le savais que ça nous conduirait nulle part!!!!". Gilles vait-il un problème ? n'avis je pas bien lu le message ? Je m'empressai d'ouvrir le message et je souris devant l'image. Merci gilles. Tu arrivais à me faire sourire entre deux suées.....
Après avoir mangé à plus de 14h un super repas préparé, avec table mise sur la remorque (tomates cerises, jambon et pêches), nous reprîmes le Chemin pour rejoindre notre point de chute. Avant l'arrivée à Alès, le Chemin passait au travers une mine à ciel ouvert, mais abandonnée. resté un lac avec de blles couleurs en son fond.
Mais la remontée fut aussi très difficle car le Chemin était pierreux mais surtout très raide. Nous touchâmes au sommet l'ancienne route de la mine, et celle-ci nous menas jusqu'à Alès.
Alès ne méritas pas le moindre arr^et de notre part. Ville pas très belle par le Chemin. Peu agréable et le fait de longer le Gardon d'Alès où un filet d'eau coulait au fond d'un sillon herbeux, caillouteux et peu "appétissant" ne nous incita pas à un arrêt.
nous retrouv^ames Gilles et Claude au premier village après Alès afin de refaire le plein d'eau. en effet, la température commançait à s'élever et nous avoisinions les 29 °C.
Notre Chemin nous amena sur Vézenobres.
Vézénobres est l'un des plus spectaculaires villages perchés du sud de la France, au carrefour des Cévennes et de la Provence. Cette situation privilégiée a fait de la cité une étape majeure sur une voie romaine puis sur un chemin médiéval reliant le littoral méditerranéen au nord du Massif Central, le Chemin de Régordane. Il domine les garrigues et l'opulente plaine où s'unissent les Gardons d'Alès et d'Anduze offrant une vue panoramique exceptionnelle.
De nombreux témoignages architecturaux racontent l'histoire mouvementée de Vézénobres : la Rue des Maisons Romanes, la Porte Sabran XIIIe, les passages voûtés, les ruelles pavées étroites, la Maison d'Adam et Ève d'époque Renaissance, la Grand'Rue...
Nous entrions dans les vignes avant d'atteindre notre étape du soir. Une piscine nous tendait les bras. Mais la chaleur nous avait attrapée. Après une bonne douche et le nettoyage de nos montures, nous prîmes la direction de la terrasse où la soirée fut fort sympatique, d'autant qu'un ami (ancien de la DGA se trouvant sur Nîmes nous rejoignit pour la soirée.
Cette étape représenta
- J3 : une sortie de 7h40 avec 5h33 sur la selle. 88,2 km avec un dénivelé de 1046 m positifs et un dénivelé de 1520 m négatif. S'il y avait 5 km de plus qu'initialement prévu, il y avait surtout 700 m de dénivelé positif en moins.......
Une fois les Amis partis dans les bras de Morphée, je m'attelai à relire mes notes du parcours avant de m'ateler au blog et de recevoir les impressions de chacun.
Demain l'étape était aussi corsé, pas trop en dénivelé ni en longueur, mais plus en l'état impraticable du Chemin sur environ 5 km. Après renseignement pris auprès de l'hôtelier (originaire de St Florent /Cher), je descidai de raccourcir l'étape pour éviter le tronçon pénible.
Le sentiment des vététistes:
- Gilles : dire que nous l'attendions est un euphémisme!!! Je veux parler du soleil bien entendu, qui était présent au départ et à l'rrivée. pas au point de causer des insolations mais àa pourrait venir, puisqu'il est attendu plus de 30°C demain....
- Claude : Break necessaire mais prêt à reprendre la route. journée avec Gilles pour assurer la logistique. "Une autre facette du raid". Bonne journée malgré tout.
- Denis : Une première étape pluvieuse et rocailleuse dès la sortie du Puy en Velay...Crevaison à peine après 5 km juste pour éprouver la chambre au gel increvable de chez Décathlon et ça marche.....sinon des paysages magnifiques et des conditions météo déplorables pour le démarrage du premier jour. Mais dans la seconde journée, celles-ci s'améliorèrent.Mais quelle mise en bouche....
- Pascal : Voilà l'étape que tout le monde redoudait faite. Nous sommes tous arrivés à bon port sans encombre. Nous avons bénéficié d'un petit aménagement de parcours pour cause de chemin impraticable mais qui nous a fait à tous le plus grand bien. Il faut aussi dire que Gilles qui avait le renfort de Claude aujourd'hui, qui avait choisi de se mettre au repos nous soigne comme des grands champions. Le retour à la vie va être dur...
- Arnault : record de mon côté avec 88 km de distance agrémenté de 1000m de dénivelé. Superbe ballade dans les vignes au sud d'Alès après un casse croute au top préparé par Gilles et Claude.
- Michel : Après modification de l'itinéraire suite aux chemins impraticables en VTT, j'ai galéré. Souvent à la traine dans les montées, mais j'y suis arrivé. C'était pour moi un challenge. Et j'en éprouve une grande satisfaction. Un grand merci à toute l'équipe qui a adapté son rythme. Je pense que le plus dur est fait. Je suis plus serein pour les deux dernières étapes. Fini les vaches. C'est maintenant les cigales qui nous accompagnent. l'étape était annoncée la plus dure.
J 4 (jeudi) : 27 Juillet
Ce matin, nous nous levons tôt (7h30) pour être prêt à partir sitôt le prtit déjeuner pris, soit à 8h. Pendant le repas, je présente l'étape avec ses difficultés et le raccourci pour les éviter. tout le monde est OK et rempli de joies d'avoir une étape raccourcie et moins difficle d'autant que le thermomètre pointe déjà à 21°C.
Arrivé au parc à vélo, Michel trouve la désagréable surprise d'avoir une roue à plat (crevaison lente). Il change carrément la chambre à air et nous voilà parti.
j'aurai du rien dire. En effet, voulant raccourcir la trace tout en suivant le GPS, en le lançant et lui indiquant "aller à la trace", je me suis pas rendu compte qu'il nous amenait sur cette trace. Trace que je n'ai pu modifier car ne disposant pas d'un vrai ordinateur pour refaire le circuit et l'incorporer ensuite dans le GPS. Je roulai devant, la tête dans les épaules, afin de ne pas entendre les colibets, voire les râles et autres.... Car, non seulement, nous revinres sur la trace, mais nous primes toutes les difficultés.....
Heureusement que sur le parcours, la sagesse et l'aipaisement était présent....
Sortie de ces premières galères, on s'arrêta sous une ombrelle naturelle pour la pause de 10h, car nous avoisinions les 30°C. Et Gilles, qui était seul ce jour, nous attendait déjà à Nîmes (et oui, l'étape devait être plus courte et roulante).
Nous pensions en avoir fini avec les surprises.....Il y eut le plaisir de voir, dans un hameau, un remouleur en pleine activité. C'est à la sortie de ce hameau, qu'après quelques kilomètres (il nous en restait 25 pour atteindre Nîmes, alors que nous avions fixé le RDV pour 10h30), nous eûmes la surprise. Celle-ci conforta notre avis général, sur ce Chemin, qui n'est pas entretenu, ni bien reconnu et encore moins matérialisé....
La surprise fut qu'à un moment donné, on s'est retrouvé face à une frontière....En effet, le Chemin vint, à la perpendiculaire, en butée, sur l'autoroute (gratuite), reliant Alès à Nîmes. Et pas une seule indication devant ce mur de grillage....une seule route, longeant le grillage et l'autoroute.
Une analyse du GPS nous indiqua qu'il fallait partir vers la gauche sur cette route macadamisée. Après 3 à 4 km, cette route amorça un virage pour passer sous l'autoroute. Malheureusement, elle venait mourrir sur celle-ci car c'était une bretelle de racordement à l'autoroute.
Que faire ? Je regardai encore le GPS en réduisant l'échelle afin d'apercevoir la trace sur la carte. Cette trace se trouvait droit devant nous, à environ 2km, en pleine garrigue. On n'avait pas le choix....
Au cap, par de petites sentes, dans un terreux pierreux à souhait, nous avancions, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre.....Mais la trace était là haut. Oui, en haut de la crête qu'il fallait atteindre. J'essayai de minimiser cet obstacle en le prenant le plus en longitudinal mais en me servant des sentes. Mais ce qui devait arriver, arriva.... LA GROSSE BOSSE IMPRATICABLE
Je demandai aux copains de savourer car ce raidillon devait être le dernier avec ce revêtement de gala.... Ce qui s'avéra vrai (en effet, ce fut la dernière bosse à escalader à pied, pour la totalité du groupe).
Gilles, que je gardai en contact, visitait Nîmes. Je lui annonca notre arrivée pour 12h30, mais la rélité fut 13h15, car malgré un revêtement carossable, Denis eut droit à une grosse frayeur et une pirouette acrobatique pour ne pas se casser la g....Et pour finir avant d'atteindre le coeur le Nîmes, au détour d'un virage, une bosse macadimsée, dénommée "Tire-cul"...je vous dis pas. Bloqué dès le départ pour un rapport inadéquat. mon arrêt stoppa Arnault. Nous fimes demi tour pour mettre le bon rapport et il fallut à toute l'équipe, une volonté farouche pour atteindre le haut et mériter une halte pour boire les dernières gouttes de nos réserves respectives. Parti à 8h, il était 13h et n'avions plus d'eau (3l chacun ingurgité....)
Après avoir longer le jardin de la Fontaine par une descente, nous nous trouvâmes sur l'ouverture du bas menant à la maison Carré.
Décision fut prise de nous attabler à une terrasse de restaurant pour récupérer de la chaleur et de cette matinée dense, tout en sachant et en leur promettant que l'après midi serait RELAX (c'est mon pays, cette partie du Gard et je la connais par coeur pour l'avoir arpentée en tous sens, running aux pieds).
Restaurant sympas avec un menu....où tout était compris (apéro, plat, dessert et café). Si l'apéro fut chit', le reste alla crecendo avec un dessert "glace" composé de 5 boules.... Non, je n'ai pas fait d'erreur de frappe. Il y avait bien cinq parfums que chacun avala avec délicatesse en savourant cette fraicheur au fond du palais... Avant de quitter cette place où se situe la Maison Carré, nous posâmes pour l'éternité......
A pied, en poussant nos VTT et accompagné de Gilles, je les fis passer au travers des ruelles commercantes de Nîmes, pour le côté "animations" et "ombre", afin d'atteindre les arènes, autre monument de Nîmes à ne pas manquer. Arrivé au raz des arènes, Michel me laissa sa monture et alla à une pharmacie récupérer une pommade soulageante pour sa musculature des dessus de cuisse qui criait l'agonie....Si vous le rencontrez, demandez lui le nom, car, ensuite, il retrouva la cerise....non, les abricots dans les vergers.....
Comme tous touristes, nous prîmes un ticket pour la pause devant les arènes.....et celà pour deux raisons. Il y avait un monde fou à vouloir prendre ce type de photos et notre ami Gilles, qui fatiguait depuis le matin à nous attendre, prenait son temps pour faire les réglages.....
Après nous être donné RDV sur Générac, le village de mon enfance, le village de mes racines, nous avons quitté Nîmes et pris le Chemin qui serpenta dans les vignes, à nouveau au calme.
Les sourires revenaient sur les visages. L'étape, bien que longue, était plate et roulable à ce moment là....et puis, dans cette camapgne gardoise, nous trouvions de belles demeures...
Après une halte à l'entrée du village, à l'ombre d'un château d'eau, nous gagnames la place de mon village où un panneau électronique d'information, annoncé une douce température de 34°C....
Avant de quitter Gilles pour les les 9 derniers km, je leur montrai une particulaté architecturale dans le village....une place circulaire fermée (une seule ouverture).... Ensuite, par une petite sente qui serpentait à travers des vergers (cerisiers, pechers, abricotiers), nous vîmes les premières habitations de St Gilles. Mais l'appel des fruits pendus fut plus forte et nous fîmes quelques pauses....
Arrêt au S.I. de St Gilles qui nous annonça que l'Abbatiale fermait à 17h30. Il était 17h...peu de temps, mais la côte montant à l'Abbatiale fut avalée sans discussion car nous savions que le lendemain matin, nous n'aurions pas de temps avec une étape de 100 km, en Camargue.
Abbatiale en refection extérieure complète. Nous ne vîmes pas le tombeau de St Gilles niché dans la crypte, mis sa statue. A côté se trouvait aussi la statue de St Jacques, car St Gilles est une étape importante de la voie d'Arles pour les Jacquets.
En arrivant devant l'hôtel, grosses étreintes entre les véttétistes.... Nous venions de terminer le Chemin. En effet, Régordane va du Puy en Velay à St Gilles du Gard.
demain sera une étape de découverte de la Camargue. etape créée de toute pièce afin de passer par les deux cités clefs de cette Camargue et d'offrir une surprise au groupe qui n'en connait pas la teneur.
Hôtel de toute beauté et très propre (un logis 3*) et où la cuisine s'avéra délicieuse....En accord et du fait que le petit déjeuner pouvait être servi à 7h, nous descidions que cela serait aussi notre heure, afin de pouvoir avoir le temps de réaliser notre étape de 100 km et prendre le temps de visiter Aigues Mortes, d'apercevoir les Salins du Midi et voir les Saintes Marie de la Mer, le tout, en visitant la Camargue.
Le sentiment des vététistes, en cette veille de dernière sortie:
- Gilles : avant dernière étape aujourd'hui et véritable changement d'air!!! nous sommes passés en quelques jours de 9°C à 35°C cette après-midi!!! Au delà de ces considérations météorologiques, j'ai vraiment apprécié la découverte de la ville de Nîmes, la ville qui a l'accent, comme dit la pub... La Maison Carré et les incontournables arènes sont vraiment à voir. Quant à la descente sur St Gilles, au mileu des vignes et avec le chant des cigales, ça sentait vraiment le Sud. La mer n'est plus très loin....
- Claude : Encore une excellente journée avec un parcours plus en rapport avec mes capacités actuelles, hormis le Tire-cul à l'entrée de Nîmes, pour lequel je n'avais pas passé les bons rapports mais la difficulté fut franchie sans mettre pieds à terre. Journée ponctuée par un très bon dîner avec une terrine (entière) maison, que certains et je tairai les noms, ont réussi à venir à bout "calories brulées / calories reprises"... Au diable les préjugés, la convivialité c'est formidable.
- Denis : Ciel voilé au départ mais la température est agréable pour une étape supposée plus courte que prévue (hein Christian).... En fin de matinée, le "passage au cap" dans la garrigue permet d'éviter l'autoroute. Ouf !!! Et de rallier Nîmes par la voie "express" caillouteuse (le GR) pour une bonne montée en température d'autant que la petite bosse "tape-cul" en arrivant sur Nimes nécessitait de taper dans les réserves. A l'arrivée palce de la Maison Carrée, une bonne salade et nous voilà requinqué pour terminer l'étape qui fera 73km, finalement comme prévue.... Et voilà comment à J4, nous avons vaincu Régordane.
- Pascal : La fin approche. dommage, je commence à être pris dans un petit train train qui est fort agréable. Faire du VTT, manger et dormir....que du bonheur
- Arnault : Découverte des vignes et des arbres fruitiers à perte de vue autour de Nîmes, de belles richesses que la France a dans sa diversité géographique. Etape avec moins de dénivelé et avec une restauration assis à une terrasse, le top.... Demain, retour à la réalité avec sandwich,...De belles ballades en ne voyant pas de voitures...
- Michel : belle étape dans la garrigue...les kms cumulés depuis lundi commencent à se faire ressentir dans les jambes. Après le repas de midi à Nîmes et massage, la deuxième partie de l'étape dans les chemins des vignobles jusqu'à St Gilles était un plaisir malgré les 35°C....
En résumé, notre étape fut une sortie de 8h avec 4h34 de selle (il est vrai que nous fîmes une grosse pause à Nîmes). On a parcouru 72,6 km avec 653m de dénivelé positif et 712 m de dénivelé négatif.
Le Chemin de Régordane représenta:
268,7 Km avec 4 163 m de dénivelé positif et 4 737 m de dénivelé négatif. Ce Chemin a été parcouru en 31h25 avec 18h 54 de selle
J 5 (vendredi) : 28 Juillet
A 7h, l'Equipe est dans la salle de restaurant, en prise avec le petit déjeuner. celui-ci est copieux et bon. Une fois les batteries rechargées, les organismes sont "aux petits oignons" pour cette dernière étape, au coeur de la Camargue. Avant le départ, nous assurons que nos camels-backs sont pleins. La température matinale s'élève déjà à 23°C....et devont rallier Aigues Mortes afin de retrouver Gilles.
Claude décide de l'accompagner. Son postérieur n'a pas supporté la journée d'hier. L'ensemble des secousses, associé à une selle nouvelle (car son vélo est une nouveauté pour lui et plus particulièrement cette selle) a eu raison de son cuir postérieur....et c'est avec des grosses rougeurs qu'il est monté dans le mini-bus....
Le début de l'étape est fort roulant, malgré de nombreux passages au milieu des vignes, voire au sein des premiers marécages. Nous traversons un premier village (Franquevaux) et prenons le temps de visiter nos premières arènes du cru. La chaleur aidant, on s'imagine TOREADOR.....
La trace nous amène sur une voie longeant le canal de Sète. Cela ressemble amplement à "La Loire à vélo". Sur cette autoroute, nous croisons énormément de cyclistes, mais notre rythme élevé fait que nous doublons des charettes de vacanciers. A coups de pédales avec une fréquence élevée, nous atteignons la Tour Charbonnière,
De forme carrée, enjambant la route, avant-garde et gardienne de la place forte, la Tour Carbonnière s’élève majestueuse et solitaire au milieu des marais. Les moines de Psalmodi devinrent les premiers fermiers de la tour à cause du voisinage. Ils veillèrent à son entretien et à sa conversation. Ils retirèrent un droit de péage. Ce droit devait fournir de gros revenus quand on pense que la tour construite au bout d’une longue chaussée, reposant sur une série de ponts, était le seul passage pour se rendre à Aigues-Mortes par voie de terre. Impossible aux voyageurs de l’éviter, la route carrossable passant au milieu du monument par une grande porte ouverte à tous les vents.
Il y a encore quarante ans, la route départementale passait encore au milieu de cette tour solitaire. Le passage devint trop étroit pour les charrettes et les voitures. Il fut alors question de la démolir (vers 1870). L’ancien passage fut supprimé et la route contourna la Tour par deux bras, à droite et à gauche. La tour fut restaurée en 1859 et devint propriété de l’état. Elle fut cédée à la ville, puis au génie, ensuite à la ville, au ministère des Beaux arts et enfin à la ville de Saint Laurent d’Aigouze.
C'est du sommet de cette tour que nous avons pu prendre ces clichés.
Enjambant le canal de Sète, nous arrivons sur Aigues Mortes et retrouvons la foule, le bruit et la circulation......
Nous avons tout le loisir de visiter la cité intra-muros avec nos bicyclettes et sortons au sud pour apercevoir les marais salants.
La ville est magnifiquement conservée et en cette matinée, les vacanciers ne sont pas tous levés....
Nous nous donnons RDV avec la logistique au point "Surprise" (seul Gilles est au courant. Avec le vent dans le dos, nous avancons à une vitesse soutenue et certains sont à la limite de la rupture....Heureusement, une pause arrive avec la présence, sur le bord de la route, d'un véhicule à vendre : une 4 CV.
Un arrêt s'impose d'autant que dans la cour trône des "Delage" en parfait états. Mais dès notre présence, le propriétaire sort de sa tanière et nous demande si l'on veut visiter le musée attenant. Je lui dit "Je ne pense pas", mais lui demande en même temps si son musée est grand et il me répond : "Qu'est ce que celà peut vous faire puisque vous ne voulez pas le visiter".....Michel lui propose un véhicule à la vente et lui parle de l'origine de ce musée. L'homme refuse tout et rentre dans sa tanière mais ne nous quitte pas des yeux....Un OURS.
Nous reprenons nos montures et, toujours poussé par le vent, atteignons un carrefour. C'est là que tous découvrent la surprise. La boucle du jour passait par un bac afin de traverser le Petit Rhone.
A notre arrivée, le bac était en partance sur l'autre rive avec un troupeau de chevaux de Camargue. Pour quelques secondes, nous venions de louper cette embarcation avec un chargement "exclusif"...En regardant s'éloigner le bac, un panneau nous figeat....les horaires. Ceux-ci affichaient une pause entre 12h et 13h30. Il était justement 11h59....alors que sur Internet, le passage était continu pendant la période estivale.
Néanmoins le Bac revint vers nous (oui, car la traversée dure 1min avec un fleuve d'une centaine de mètres de large et un guidge du bac par un câble suspendu).
Aurions nous de la chance....OUI, cela s'arrêta juste après notre embarquement...OUF
Notre arrivée sur les Saintes Marie se fit sous une chaleur écrasante (le thermomètre affiché 39 °C (à l'ombre de nos casques).....Dès l'arrivée en bordure de mer, la bise marine nous apporta un brin de fraicheur qui nous fit le plus grand bien.
Ce point de rencontre avec Gilles et Claude était impossible. Ils avaient fait le tour de la ville et la densification des vacanciers ne laissaient aucune place possible pour un mini-bus et encore moins de place de se positionner sur un coin ombragé.
La ville ne fut pas agrable à voir. Trop de monde, trop de voitures pour l'espace offert. D'un commun accord, nous décidâmes de sortir de la ville et de trouver un coin à l'ombre. Certains émirent le fait de trouver un arbre....en Camargue. cela me fit sourire.
Une pause devant le bout de notre voyage s'imposa.
Gilles et Claude avait pris la route à la recherche de ce point magique....Motorisés, ils avancaient plus vite. Avec l'oeil du vieux routard, je filai seul vers le stade pour trouver ce coin d'ombre...rien à l'horizon et tout barricadé. Revenant vers le groupe, nous continuèrent quelques centaines de mètres et je vis un grand préau. Je rentrai dans la propriété et demandai la possibilité de pique-niquer à l'abri de ce soleil....
L'accès était autorisé. Après avoir rappelé tout le monde, nous prîmes une pause pour faire un ravitaillement. Il était encore pratiquement 14h et il restait une 35 km à affectuer. En regard de la table de restaurant de la veille, le confort était plus léger et l'assiette se composait pour chacun d'une barquette de taboulet (sucre lent) et d'une tranche de pastèque.....
La suite fut une longue traversée de la Camargue sur une trace d'une rectitude à en pleurer. Sur une piste toute ondulée (oui, de la tôle), en 17 Km, nous eumes droit à un seul virage.
Arnault avait un petit coup de fatigue....Il se croyait au Tour du QATAR.... et Michel, malgré la chaleur voulait réaliser un petit besoin...mais la peur le tenaillait. Se trouvant devant un troupeau de vachettes, il n'osait...la veille il avait mangé une daube de taureaux et avait peur que les odeurs les attirent....
Chemin faisant, nous vîmes de nombreux petits escargots blancs. En principe sur des plantes d'anis et parfois n'importe où....
Malgré une boucle de 101 km, nous sommes revenus le plus tôt, en terme d'étapes. Il était 15h45. Notre sortie s'étalait sur 7h45 mais avions effectué 5h20 de selle. Au cours de cette boucle, nous avons rencontré de nombreux cols, pas très hauts, mais quand même. En effet, sur 100 km, le dénivelé posirtif et négatif s'établissaient à 93m....un record. Mais record aussi des 100 km en VTT pour certains, et surtout à une moyenne de 19 km/h (18,94)....
Sitôt arrivé à l'hôtel, nous nous sommes embrassés; heureux et tristes. Heureux d'avoir pu, tous ensemble, réaliser ce raid. Mais aussi, assez triste, car l'histoire allait se terminer. Demain, le retour à la vrai vie, serait dès le réveil...
Après cette osmose partagée, et avant toute chose, nous sommes allés au garage mettre toutes nos montures sur la remorque et les fixer. Nous voulions partir le lendemain le plus tôt possible.
Chacun gagna sa chambre pour une bonne douche et la préparation des sacs.
Le retour de chacun sur la terrasse, autour d'un verre (enfin une bière) fut d'une douceur partagée. Chacun apprécia ce moment de convivialité, ce bonheur, ce partage et cette aventure qui s'était déroulée parfaitement synchronisée avec Gilles.
Une belle aventure humaine de partage, d'attentions et que se termine par une autre surprise. Le groupe offrit à Gilles et moi, un petit cadeau plein de gentillesse. cela fut une surprise totale.
Nous étions tellement bien que nous restâmes là pour le dîner. La veille, le repas était délicieux et l'hôtelier nous laissa la demi pension et en choisissant le repas que nous voulions (mettre que le supplément tarifaire vis à vis du repas).
Soirée qui se déroula trop rapidement.....et c'est vers 23h que nous regagnames nos chambres.
Sur les 5 jours, nous avons effectué 369,7 Km avec 4 256 m de dénivelé positif et 4 830 m de dénivelé négatif. Ce Chemin a été parcouru en 39h10 avec 24h 44 de selle.
Le petit Blog des Vététistes:
- Gilles : Une merveilleuse aventure humaine qui m’a permis, entre autres :
- d’apprendre par Michel les ressources insoupçonnables des racines de fraisiers,
- de comprendre qu’en plus du sac de meilleur grimpeur (le blanc à pois rouges), Pascal aurait tout aussi mérité le maillot correspondant,
- de constater que la jeunesse relative d’Arnault, (par rapport aux autres membres du groupe !) lui a permis d’enchaîner sans encombres : la Malaisie, les Cévennes, la Camargue et maintenant : la Corse !
- de voir qu’un sexagénaire bien entretenu comme Denis peut enchaîner sans difficulté les Alpes par la route et les dossiers cévenols en V.T.T. (le tout terrain prenant ici tout son sens …)
- de comprendre qu’il ne suffit pas d’être le doyen de la troupe pour éviter les chutes (n’est-ce pas Claude ?),
- de me conforter dans ma haute opinion de Christian en matière de gentil organisateur. Un grand merci à lui en particulier.
- Claude : Merci à tous pour les moments partagés.
- Denis : Jalon des 100 km franchi hier. Bien que la plus longue, à 16h, nous étions à l'hôtel. Sur des routes sans dénivelé nous avons soigné la moyenne....Ainsi s'achève notre raid. pour cette dernière étape, de part la topographie et la chaleur, nous avons pensé être sur le Tour du Qayar (dixit Arnault). En résumé, un super moment de sport et de convivizlité à renouveler avec modération. Un grand merci à Christian pour l'ensemble de son oeuvre. Mais aussi à gilles passé grand maître dans l'ordre des logisticiens.
- Pascal : Régordane terminé , départ de bonne heure pour le bout de notre route : la mer . Heureux de découvrir la Camargue que je ne connais pas , c’est sous la chaleur que nous parcourons cette dernière étape où le décor a radicalement changé depuis le départ du Puy. Alors que nous avons connu la pluie, le froid (enfin presque), et beaucoup de bosses, nous avons aujourd’hui 40° et du plat mais alors du plat ! Heureusement d’ailleurs parcequ’ il y avait quand même 100KM et que sous cette chaleur c’était très bien comme ça . Par bonheur, et comme d’habitude, Christian a réussi à nous dénicher le seul endroit à l’ombre à cent km à la ronde pour notre pause déjeuner, si bien préparée comme les précédents par Gilles et son commis du jour . La traversée en bac a apporté une touche très pittoresque à cette étape . Un bon et sympathique dîner clôtura cette belle semaine .
Aujourd’hui retour et même là , l’organisation n’a pas failli car malgré ce week end annoncé rouge aucun embouteillage… retour sans stress et dans la bonne humeur
- Arnault : La Camargue avec ses taureaux, ses escargots, ses libellules et ses longues lignes droites de VTT sans un brin d'ombres a été notre dernière étape. Cela m'a permis d'effectuer un nouveau record avec 101 km dans la journée. Le raid de cinq jours est terminé pour toute l'Equipe avec des souvenirs plein la tête. pour clôturer, un bon repas s'est imposé avec de bonnes bouteilles...
- Michel : La dernière étape en Camargue fut longue mais sans dénivelés. des paysages marécageux et désertiques avec des troupeaux de vachettes. L'embarcation des vélos et du véhicule pour traverser un cours d'eau était la surprise originale du jour. Cette étape clôture les 5 jours de raid. rien à déplorer. Pas de chutes sérieuses, pas de rpoblème mécanique, seulement deux crevaisons lentes et une cale de pédale dévissée. L'ambiance du groupe était très bonne. Je ne connaissais pas tout le monde au départ, mais dès le premier jour nous avons sympathisé. Merci à toute l'Equipe et surtout au soutien de Christian grâce à qui j'ai pu réaliser ce challenge.
J6 samedi 29 .......le Retour
A 7h, nous étions tous en bas, bagages prêt à charger. Et c'est à 7h30 que nous décollions de St Gilles. Les premières heures se firent dans un silence....chacun étant dans ses souvenirs....
La route était annoncée "Noire" avec le retour et le départ des vacanciers, en cette fin de juillet. Tout se passa normalement, même la traversée de Montpellier et le viaduc de Millau.
La pause se fit à Aumont Aubrac (mi parcours), non pas parce que Aumont Aubrac est un passage obligé et vénéré du GR 65 (Le St Jacques), mais parce que Aumont Aubrac dispose d'une fromagerie avec des prix de vente incroyable.... Le Canntal doux à 7 €.....Malgré la cargaison, rien ne ressentit car le mini bus était climatisé...
A Issoire, les parkings étaient saturés. Nous ne voulions pas faire une pause au sein de la foule de vacanciers. Pendant que Gilles approchait de Clermont, je calai le GPS sur le jardin "Lecoq". Superbe oasis de calme qui disposait d'une terrasse pour prendre notre café après notre pique nique.
Fin de l'aventure à 16h avec le retour de tous et la restitution du véhicule se fit à 18h.
SUPERBE AVENTURE HUMAINE
S'il y avait deux image à conserver, j'opterai pour :
- un vitrail de l'Abbaye de Notre Dame des Neiges. Malgré la solennité des lieux, des symboles forts sont tournés vers le futur. Assis sur l'historique des lieux, ils apportent résolument une ouverture vers l'extérieur. Pierre Soulages qui a réalisé ceux de l'Abbatiale de Conques dit: « Dès le début, je n'ai été animé que par la volonté de servir cette architecture telle qu'elle est parvenue jusqu'à nous, en respectant la pureté des lignes et des proportions, les modulations des tons de la pierre, l'ordonnance de la lumière, la vie d'un espace si particulier. Loin de tout Moyen Âge reconstitué, imité ou rêvé, j'ai cherché, avec des technologies de notre époque un produit verrier en accord avec l'identité de cette architecture sacrée du XIe siècle et de ses pouvoirs d'émotion artistique ».
- une photo de Gilles, notre logisticien. Heureux de ce partage, il ne peut savoir de quel secours il a été pour nous. Cool mais toujours présent, MERCI Gilles.
Date de dernière mise à jour : 01/08/2017
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