Si la soirée est longue (fête de la musique la veille au soir), le réveil et le départ seront matinaux. Mais il y a une première bonne nouvelle, c’est une mise en route douce. Cela commence à monter en douceur par la Via Fluvia qui contourne Annonay sur 7km avant de partir sur les premiers chemins de terre après avoir traversé le cours d’eau que nous suivons (Le Déome). La deuxième bonne nouvelle, c’est que le tracé est parfaitement bien indiqué et qu’il y a des balises partout. Sur toute la GTA les balises sont très visibles, ainsi, pas besoin d’utiliser son téléphone et sa batterie, on peut se fier à ces petites pancartes rouges. Mais chacun a la trace sur son GPS.
Virage à gauche, on quitte officiellement la route et on s'engage sur un joli singletrack qui va nous faire prendre de la hauteur rapidement et nous permettre de contempler les Alpes et ses contreforts au petit matin, si le temps nous le permet. Nous sommes toujours dans la banlieue d’Annonay (contournement), puis arrivons à Chatinais (km 13). Certains passages sont raides, caillouteux, il faut parfois descendre du vélo pour passer certains passages un peu techniques quand on n’a pas de suspension, mais c’est anecdotique. Le chemin est très agréable et permet de nouer directement avec l’Ardèche.
La piste fait remonter le chemin de l’eau, sur d’anciennes béalières, des canaux d’irrigation du XIXème siècle.
Nous voilà maintenant à Villevocance (km 21). C’est une belle entrée en matière, il faut savoir que la Grande Traversée de l’Ardèche longe quasiment constamment la ligne de partage des eaux.
Arrive ensuite Vanosc (km 25) puis Monestier (km 30). Nous sommes à flanc de colline pour profiter de superbes vues de la vallée de la Cance jusqu'au col des Baraques (km45 et 1072m), limite du partage des eaux Méditerranée - Atlantique.
La montée n’est pas finie. Nous passons à St Bonnet le Froid ( km 47 et 1125 m) avant d’atteindre le plateau jusqu’à Devesset ( km 58). À Saint-Bonnet-le-Froid s'ouvre la porte des hauts-plateaux. En pédalant sur d'anciens chemins, on traverse ce pays ondulé, semé de belles forêts de résineux, alternant avec les landes à genêts et prairies pour rejoindre Devesset, ses lacs, rivières et zones humides qui en font un espace naturel remarquable.
Quand il pleut sur ces monts, l’eau s’écoule soit vers la Méditerranée, soit vers l’Atlantique.
Arrivée au lac du Devesset, nous sommes à 1094m d’altitude. Après contournement du lac, voilà que ce présente notre hébergement faisant table d’hôtes avec la possibilité, pour chacun d'entre nous, d'un bain nordique de plus d'une heure (belle récupération en perspective).
Sur la trace, on voit bien la progressivité du dénivelé.
