Carnet de bord

A3e020ea bbfa 4d48 81a5 d9e389813b79samedi 21 septembre 

A l’heure où je m’assois devant ma page blanche et bien que le restaurant est derrière, aucune peine à me souvenir de la date...jour « anniversaire ». Cette aventure commence sous de bons présages....et cela s’est vérifié tout au long de la journée.

Gilles, en homme de confiance était à la maison à l’heure fixée. Ce qui l’était moins fut l’arrivée du Papa à 8h30 pour me souhaiter mon anniversaire avant le départ.

Superbe geste plein d’amour et le petit déjeuner fut un instant de partage très agréable.

Après une pause à mi-parcours à Aumont-Aubrac pour un déjeuner dans un restaurant très sympa et excellent nous avons réalisé la seconde partie du voyage avec une grosse crainte...depuis plusieurs jours était annoncé un épisode méditerranéen sur les Pyrénées Orientales 

En définitive, notre arrivée sur Collioure s’est presque réalisée sous le soleil. Après renseignements, il est tombé des cordes toute la journée et cet épisode avait quelques heures d’avance et on ne s’est pas plaint tant pour la conduite que pour se dégourdir les jambes ce soir à flâner dans Collioure.

Que de touristes...c’est incroyable. Ce soir, nous étions deux touristes parmi les touristes.

Demain matin, terminé la flânerie...

Cela nous tarde de démarrer. J’ai, nous avons eu la même sensation. Une sensation que je pensais ne plus revivre. Cette dernière semaine était une semaine de repos et de recharge des batteries et les 3 derniers jours....des impatiences, une envie d’en découdre, prèt à grimper aux arbres. Retour bien des années en arrière, au bout du cycle d’entraînement en vue d’un marathon...c’et Le même état. Je ne sais pas ce que seront les jours qui arrivent, mais nous sommes en forme et bien physiquement...maintenant seules les pentes voudront peut-être être bien avalées...

D7a2e32c e641 4c41 80ea a0e29c7921cf

7c8da3d7 d75f 4258 8e6e b6e8d30249d2

Dimanche 22 septembre

On a mis le réveil à 7h pour le RDV à 9h. Cela peut paraître long mais ce matin c’est le démarrage et il faut préparer la bicyclette (monter sacoche, fixer la pompe, pression....), le camelback avec juste le nécessaire pour ne pas se charger mais avec tout l’indispensable.

Ne pas oublier aussi la préparation des bonhommes et profiter d’un bon petit déjeuner en terrasse juste devant la mer encore furieuse qui vient écraser ses rouleaux à nos pieds. Le ciel est chargé avec un plafond bas. Confiant à la météo qui annonce la trêve pour la journée entre notre départ et l’arrivée à Prades. Cela fera aussi du bien à Dame Nature qui à reçu hier 13,3 cm de pluie. Malgré ce ciel rempli d’un patchwork de gris je suis serein et d’un calme réel.

Pour réaliser cette aventure j’ai pris deux tenues qui me tiennent à cœur. Aujourd’hui pour ouvrir le bal, j’attaque avec le maillot Terraillon en hommage au frangin, qui, s’il était là, serait de la partie...un fada aussi.

Fc3b7b70 8e75 43f2 841d 3f99097c78ca

 

Il est temps de se rendre vers la gare,point de rassemblement. C’est tout un montage...Je pars en poussant nos deux montures et le camelback au dos et le sac de sport en bandoulière. Gilles part avec les deux valises vers sa voiture pour se rendre vers la gare et tenter de trouver une place de parking gratuite.

On à la baraka sur cette aventure. En approchant de la gare, rue fermée car «marché ». Non seulement, on a osé passer en voiture mais une place nous attendait à moins de 50m de la gare.

Devant la gare, deux personnes attendaient et ne prêtaient pas à confusion. Un jeune, allemand et ne parlant qu’anglais serait l’élément « amuseur ». Nous étions surpris de voir son vélo : un ancêtre avec leviers de vitesses de chaque côté du cadre. De plus, sous le casque, une casquette pour enrober une tignasse lui descendant sur les omoplates...méfiance car l’habit ne fait pas forcément le moine.

Martine arriva avec son beau camion qui sera notre véhicule « petit ange ». Martine, pro d’entrée à l’instinct confirma rapidement ce sentiment.

3 autres vélos nous récupèreraient sur le parcours. Après la distribution de barrettes énergétiques et de l’indication du lieu pour le ravito du midi, nous attaquions nos premiers coups de pédales en tournant le dos à l’étendue d’eau nommée Méditerranée. Et dire que la prochaine étendue sera l’Atlantique.

 

58b3a953 8d3c 4541 b2e8 2c35d251ef7d

Tout se passe bien. En ce début d’étape la majorité des relais sont assumés par Gilles et moi. C’est confortable dans le sens où le groupe roule à notre rythme. Ceret arrive déjà. Citée que nous connaissons bien pour avoir fait plusieurs fois la ronde ceretane. Petite frayeur dans Ceret où une mamie grille carrément un stop au moment où je passe. D’hurl La fait réagir. Elle donne un coup de volant à gauche et moi à droite. Heureusement que personne ne roulait vite. Plus de peur que de mal.

Le temps passé rapidement et nous sommes au point de ravitaillement comme convenu mais pas de Martine. Contact pris, elle a des soucis avec les trois autres cyclistes, des marseillais. Ils ont oublié des choses, reviennent, et repartent mais il est 10h30....Du coup Martine fait au mieux et le repas est super en face d’une église ayant une trace remontant en 870.          

Bcdacbac 425a 4fbf 9438 a503e85637f8

73925e86 b0d1 468c b1d1 019128605c4e

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite à une reprise d’énergie nous avons nos deux premiers cols à gravir. Le premier dont je ne me souviens plus le nom s’élevait à 752m. Monte régulière avant t’attaquer notre premier 1000m par le col Palomère. 

Longue descente ensuite mais sur des revêtements minables ne permettant pas de s’éclater. Nous rejoignons l’ho Et là, deux surprises : un 4 étoiles et pas de Martine.

Pas de Martine car les marseillais sont arrivés à 15h30 au ravito et 2 ont des VAE et l’un fut en rade...no comment. On a fait leur connaissance au repas du soir.

L’hôtel est grandiose avec peignoir, pantoufles et tout et tout...repas à l’identique.

Notre journée fut sans pluie sauf pour les marseillais (normal, elle était annoncée pour 16h30)

Auhourd’hui, 1550 m de dénivelé pour 107,4 km en 5h10

Demain grosse étape (circuit 3roues) et petit déjeuner à 8h

A43e9965 efe9 436b bd01 09666b6f7b28

 

Lundi 23 septembre

Quelle journée où l’on va toucher ses limites.

La journée a confirmé que les marseillais étaient des Marseillais, non des marseillais car ils ne méritent pas trop de respect vis à vis du groupe et surtout de Martine, sans compter qu’ils en racontent...

Nous avions décidé de partir vers 8h45 à 6 car l’un des marseillais faisait le petit circuit. En définitif nous sommes partis à 9h15 car ils sont arrivés fanfarons au petit déjeuner en disant qu’ils avaient jusqu’à la nuit pour rouler.

Nous partîmes donc à 7 car le 8 eme nous lâchait à 50 km. Peu d’échauffement, environ 3 km avant d’attaquer sur 21 km le col de Jau. En cadence, chacun monta à son rythme car il fallait en garder sous la pédale (prévu 112 km avec 3400 m D+).

En fait, tout se dessina rapidement. L’allemand partit devant suivi de David (Le Parisien) et de Gilles et moi. Nos marseillais, malgré l’assistance électrique furent vite décrochés. Ils pédalaient en économisant la batterie car ils disposaient pou l’un 250w (impossible de tenir le kilométrage et le dénivelé. L’autre avait une batterie de 500w qui ne tient pas aussi les journées que l’on avalent. Leur vision est de s’arrêter dans des bistrots, boire un coup et recharger pendant ce temps...

m’en cours de montée nous faisons une halte pour un beau village à flanc de colline, Mosset 

6615cb0a babd 4cf0 bc7d 14312138d9de

Arrivé au sommet du col, notre premier 1500, on apprend par Martine que l’un des trois marseillais a oublié sa tablette à l’hôtel...no comment.

nous repartons après notre repas et c’est à ce moment qu’ils arrivent et nous annoncent qu’ils se rabattent tous les trois sur le petit circuit.

Aaab42aa a9b6 4be8 94b3 2e82133023e7

Nous visualisons pendant la pause méridienne ce qui nous attend avec les premiers sommets où les arbres ne sont plus présents. La végétation est encore riche avec des colchiques et des chardons.

A1cf667c e99d 47a0 838c 0102e546d1d54fb49a79 f5af 4624 be1c fa03cfbdfc92

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La route est encore longue. 44 km d’avaler et il reste encore plus de 80 bornes et surtout 2000 m D+ à effectuer.

On ne peut même pas profiter de la descente car celle-ci est toute gravillonnée sur au moins une épaisseur de doigt. C’est donc avec les mains fortement en appuis que nous effectuons 80% de la descente. Ils nous restent 3 cols et le premier nous surprend car très raide juste après le changement de cap. Il passe quand même sans trop de difficultés car assez court et pas très haut.

le plus gros morceau se présente à nous ensuite : le col de Pailheres à 2001m ( notre premier 2000 aussi et sur la même journée).

Autant le premier col annonçait le décompte sur les bornes avec le pourcentage de dénivelé sur le kilomètre à suivre que là, rien. On connaît juste l’altitude. La trace nous fait passer dans un petit village qui sort de la grande route. Quel malheur...Dans le village la route est sinueuse, pleine de lacets très courts et surtout à plus de 18%. Impossible...nous mettons pieds à terre pour progresser à l’exception de l’allemand qui continue mais en danseuse. Lorsque le GPS indique 10%, nous remontons sur les montures mais Dieu que c’Est dur d’autant que la petite route est jalonnée de tranchées d’IPN pour stopper la pluie lorsqu’elle tombe mais qu’il faut franchir en faisant bien attention de la prendre perpendiculairement sinon le risque d’y laisser une roue est bien présent.

Nous retrouvons la grande route mais cela monte toujours autant..8 à 11%. Les vues sont les bienvenues pour une pause, ici un château sur un promontoire, là un beau torrent 

9786d27d 9740 4d65 9207 2623cb2708c1

E4d6af68 082c 4558 a5cd aac40a7aa721

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le col devient avec le temps qui passe de plus en plus raide. Et nous coinçons sauf l’allemand qui part.

Pendant ces moments où tu pousses ton vélo L’esprit cogite. Hier soir, Martine apprenait le français à l’allemand et nous mangions un flan citronné. Citron en anglais (il le parle très bien) ce dit lemon. Le physique et son côté fantasque me firent penser d’un seul coup à Lennon et non lemon. Donc maintenant ce sera John...

Revenons sur cette pente et ces 5/6 derniers kilomètres. Chacun y allant de sa méthode...Je marche, je vais doucement voire par tranche kilométrique...Nous nous doublons les uns les autres au gré de nos choix.

Nous atteignons enfin le sommet où nous attent John et Martine.

Après la pause photo, heureusement qu’un panneau indicateur annonce Ax (notre but) à 19km alors que la trace annonce 39.

Nous prenons cette option sauf John à qui je confie mon GPS car il souhaite faire l’etape dans son intégralité. 

Nous arrivons enfin un peu revigoré par la descente mais honnêtement nous n’aurions pas pu se retaper le dernier col avec 500m de D+.

Douche prise, fringues lavées, nous devions passer à table à 19h30. Non arrivée des marseillais qui se pointèrent à 19h45.

Le repas fut sympa quand même et bien que deux des marseillais voulaient faire demain le grand circuit avec John, le reste du groupe re reporte sur le circuit plus light (127km et 1600m). En fin de compte seul John fera le grand circuit et nous partirons sans les marseillais car ils souhaitent pas avant 9h15/9h30.

4abdfe61 5b9d 432c b81d 172bc74e8ad5

6f8ceaec f96a 4077 a67e 08c659b2d9ae

 

 

 

 

 

09b0d3ca 51d4 4f40 ad96 950b95542cee

 

 

 

A7cac29a f563 4d0b ac58 554c241977ce

Mardi 24 septembre

Avant d’attaquer cette journée qui s’annonce aussi belle que depuis notre départ et ce n’est pas nous qui s’en plaindrons bien que sur les pentes on sue à grosses gouttes., je voulais revenir sur la journée d’hier car j’ai omis quelques données. 

Notre « promenade » d’hier nous a baladé sur trois départements. En quittant Prades nous étions dans les Pyrénées Orientales et au sommet du premier col nous avons basculé dans l’Aude. Plus loin, mais avant d’attaquer « l’os », nous avions basculé en Ariège.

Au.niveau des données, la journée d’hier a donné 5h50 de selle pour 90,2 kilomètres et 2873 m de D+ soit une moyenne de 20,38 (en intégrant le dénivelé). Je n’avais même pas regardé cela hier soir (je pense un peu, beaucoup de fatigue). En fin de compte, malgré les « randonnées » effectuées on n’a pas amusé la galerie. Ce matin, en voyant cela je suis bosté pour attaquer la journée. Mais il est tôt (6h!), je vous laisse et vais lire le Berry sur la tablette avant le petit-déjeuner.

Surprise au moment de s’habiller....le cuissard est encore tout mouillé et n’a pas eu le temps de sécher. Qu’à cela ne tienne, je m’équipe de la seconde tenue, celle de Running Passion Bourges... Elle ira en haut du Tourmalet.

Nous partons à 4 sachant que John nous laissera au 40 km pour faire sa grande boucle. La première bosse qui n’est pas un col grimpe dur. D’autant que nous la prenons seulement après 2 km d’échauffement. Nous effectuons 6km et le compteur annonce 560 m D+...une pause d’un côté pour un cliché sur un village ensoleillé dans la vallée que nous venons de quitter, puis un autre arrêt malgré nous car des vaches sont sur la route.

33264701 877e 4e4e abfa db6e3ebbc4e7

 

08f75349 1ad8 48fa 881f 94dfc5ae5614

 

 

Nous atteignons enfin le sommet de cette petite bosse non répertoriée pour admirer la ville au fond de la vallée qui est Luzenac, capitale du talc avec l’usine de Trimouns. En continuant, nous croisons les bennes pleines de talc sortant de la carrière et descendant sur l’usine.

152ffef9 575d 4ffc bd30 e42fb34b935f

Notre trace est ensuite une succession de montagnes russes nous amenant sur le col de Port. Nous prenons le temps de quelques clichés de l’Ariège profond mais avons besoin aussi d’une pause « barres » avant l’attaque du col.

9fce4ccb d4a0 4846 a8d1 0861a52fd3f9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D8ba2ac9 020d 40bb bdd6 dcb35f186d9b

La montée du col se fait individuellement et chacun son rythme. Le col passe bien avec 9% Max de pente. Et Martine nous attend en haut pour le pique-nique, table et nappe mise. De grand art..

 

0d5a3ab2 eccb 4a25 bde5 4e4595e076d8

Suite au diverses photos les marseillais arrivent et l’un d’eux a un gros problème de pneu avec une belle hernie. Il a tout ce qui faut sauf des demontes pneus...Je m’attele à la tâche car ses copains le laisse seul...

88597806 b51d 4908 a1c9 5a4d50235309

6fde2486 44c3 4287 a91a 6096b0b0b591

82846c5f 3423 471f a010 150e0456a075Après une longue pause il faut repartir car il reste 65 km...et le début du col de Portet. Nous prenons un plaisir fou dans cette longue descente. Avec Gilles nous faisons quelques arrêts pour immortaliser de belles choses.

67e814ba 7976 4949 8875 b4bee3320e99

 

 

 

 

 

 

 

791ff9ce 7f17 4f4a 97ae bb5dc5cb5ebc

 

 

 

 

 

 

A3ca7c49 29bd 4b36 be28 fede0e518d6c77e655e1 dc4f 4df5 bcdd c1edb5b637af

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la dernière pause. Il reste encore 40 bornes dont 25 de faux plats descendants. L’envie me prend d’appuyer sur les pédales et fonce seul sur Girons à plus de 35 sur 12 bornes. Un pur bonheur...j’atte Le groupe au giratoire avec changement de cap. Je vois arriver Gilles puis David... Les marseillais se sont arrêtés pour recharger leur batterie de vélo. A trois nous continuons et allons au bout de notre effort. La montée des premiers lacets du col d’aspet s’avale sans trop de peine. Seul 10 km dans la plaine sont usant car vent de face.

Nous voilà à St Lary en Ariège où nous y avons passé la journée. Une bière bien méritée fut agréable en bouche...

Mais le village est joli et calme. C’est Sur, on ne devrait pas être ennuyé cette nuit car nous sommes nase et le village est un petit hameau.

5ae52eb8 870f 4a97 9aa1 866e77d91e6fC9ac52a3 9edd 404e 973f 4d87e6c1a4ea

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le petit torrent sur lequel nous passons car il est situé au milieu de notre hôtel / restaurant...

Maintenant, les résultats du jour sont très bons....126,5 km avalés avec un dénivelé de1875m ( loin des 1550 annoncés) et tout cela en 5h30 soit une moyenne de 26,40. 

Il est vrai qu’il y avait beaucoup de descentes et de faux plats descendants mais nous avons cumulé 1800 m.

Sur trois jours nous en sommes à 324,1 km avec 6298 m D+ pour 16h30...

D8ba2ac9 020d 40bb bdd6 dcb35f186d9b

Mercredi 25 septembre

Je retrouve le rythme du cycle de sommeil qui m’accompagne à chaque fois que j’entre dans un cycle entièrement consacré au sport. Ce matin il est 6 h30 et je suis réveillé. Je m’en veux pas vraiment car hier soir l’instinction des feux s’est faite à 10h30.

Cette nuit, en me levant, j’ai ressenti la musculature dés jambes qui gémissait....j’espère que le démarrage, tout en pente ce matin ne sera pas trop hard...tiens c’est aussi la première fois que j’envi La journée...comme quoi hier soir tout le monde était fatigué et une nuit n’est pas assez. Bien sûr, on récupère mais pas le tout et, chaque jour on accumule...

La météo nous annonçait hier soir que notre journée de mercredi serait sans pluie (elle doit s’arretait Ce matin à 8h et les volets sont encore clos), mais fraîche (entre 9 et 16), ce qui justifie la nui complète sous la couette, moi qui est horreur de dormir avec...

A ce soir, au pays de quelques bonnes relations de copains, dans Les hautes Pyrénées à Germ.

Je reprend ma page et ne suis pas sûr de pouvoir l’égailler des merveilleux clichés de la journée. En effet, notre auberge est bien mais nous sommes dans les Hautes-Pyrenees, et en plus à Germ, bourgade d’une centaine d’âmes et nous sommes arrivés à 8....

Du coup, je laisse les emplacements pour les photos, ce qui explique les espaces entre les paragraphes.

Avanr de vous raconter cette journée encore superbe avant d’attaquer demain le col d’Aspin et le Tourmalet (qui sont encore des monuments), nous avons effectué ce jour 4h56 de selle pour avaler 72,9 km et 2433m de D+.

Cette journée nous a permis de rouler sur 3 départements. L’Ariège sur environ 1km, puis la Haute-Garonne jusqu’au sommet de Peyressourde pour finir dans les Hautes-Pyrénées.

Sur 4 journées, nous voilà avec 397 km avec 8731 m D+ pour 21h26 de selle.

En allant chercher mon compagnon ce matin, je n’ ai pu m’empêcher De le prendre devant le torrent avec en arrière plan la passerelle permettant de passer de notre hôtel au restaurant.

E88ae29e 60f5 4fea 9b9d 2587436b1b96

La météo s’est bien plantée car à notre départ il s’est mis à crachouiller. Petite ondée qui ne nous obligea pas à mettre les vêtements de pluie, juste les manchons car ce matin la température est de 11C.

Jolis paysages dans la brume et chacun monte à son rythme pour atteindre le col de Porte dAspet. Un seul bémol dans cette montée. Sur6 km, une trace de carburant large de plus d’un mètre était sur notre voie....venir en montagne pour respirer l’air pur des cimes.

De beaux souvenirs sur ce premier sommet et prenons aussi les 3 marseillais qui arrivent pratiquement à notre départ. 

79393a23 d927 486d ac94 06e9b3556217

Ca23d7e4 6dc1 4f30 8315 e695ad96bba3

 

8caedc93 396e 4f30 b91e b3551a8e2cdd

68ba9eb2 6e82 4f3c bea7 6d3088a7e8c1

 

F761a159 ca31 42aa 9a18 098621f0a46b


Au sommet de Porte dAspet, une stèle.

35add641 8a85 4e6f 9b4a bcca14b528c8

La descente est hyper dangereuse et j’en ai mal aux mains à freiner. La route mouillée recouverte de feuilles me refroidît d’autant que la stèle de Casartelli te rappelle que des PROS y laissent leur vie.

Ac1f8837 5bbf 4b21 b397 d78374dd3826

Descente très courte avant d’attaquer le deuxième morceau qui se nomme Menthé. Comme à chaque fois et c’est un rituel, nous nous arrêtons en haut des cols pour se vêtir et tout quitter avant de remettre l’ouvrage sur le tapis. Et aujourd’hui ce rituel est revenu rapidement....70 bornes et trois cols.

Ef7a162c 3e0a 430e ba35 62033002ed61

Dans la descente du col nous traversons un village avec une église haut perchée.

92dab42c af3e 4360 a2a4 5af67c010de6

Puis nous croisons un charmant couple avec qui la conversation ne pût s’engager. Parfois, comme cela, une incompréhension totale s’installe.

67ccb4fd bbc9 410d 86c7 9af9729270d0Nous fonçons pour rattraper le temps perdu. Le vent dans le dos nous propulse et l’on arrive sur Luchon, au pied de Peyressourde. Avant d’attaquer cette dernière difficulté du jour, nous faisons la pause. Martine nous attend avec son camion à la sortie de Luchon, juste devant le cimetière. Ce fut pour moi la mort...En effet, arrivé une dizaine de minutes avant les marseillais, nous avons passé nos communications privées afin de déjeuner tous ensembles. La pause, trop longue et aussi un repas sur lequel j’ai peut-être forcé a entraîné par la suite un blocage total pour monter le col. Cela vient aussi du fait que l’attaque du col était immédiate.

Le départ après la pause fut éparpillé. Je partis le dernier et pris une photo de vélo.

9162aceb e703 4074 9147 25e1a6888c7c

 

100 m plus loin, le soleil revenu me força à stopper afin de quitter le sous maillot technique qui me tenait maintenant très chaud. Dès que je me remis en selle, j’ ai senti que le repas ne passerait pas. Et c’est à l’énergie que je montais seul les 14 km du Peyressourde à la seule volonté car l’envie ni était pas. Pas de problème physique (c’est cela qui m’a sauvé), mais pas à l’aise...

Au sommet, Gilles et David m’attendaient pour la photo.

51bc22c2 2eb1 4123 82b7 d3b6d095bc21

6f714d8f c1ed 48f1 b887 fa29b12739d0
Une longue descente dans laquelle nous prîmes plaisir (route sèche et revêtement lisse) avant d’arriver au dernier croisement et effectuer notre dernière escalade : 2,2 km compris entre 11 et 13%...

73550191 2cee 455f ad4c 6cbaa4d1be83

Et pour couronner le tout, perdu dans Germ, nous cherchions notre hôtel en poussant notre vélo sur les pentes abruptes du village. Et je partis en vrille en tombant sur le vélo et ensemble nous avons dévalé la pente....le vélo avait les deux roues bloquées...un recentrage des étriers à la main seront, j’espère suffisant. Le dérailleur semble atteint mais un essai sur quelques mètres me contredit.

Et dire que je me suis cassé la figure devant, oui juste devant La Chapelle « Notre Dame des 7 douleurs » C’est véridique 

46128517 db7f 4524 862a e342d49937a1Petit endroit sympa, dommage que l’informatique ne soit pas au top...

Pour clore la journée il faut ne pas oublier de dire: d’une part ce soir nous avons eu droit à un vrai repas de montagnards pyrénéens avec, à volonté une délicieuse garbure. D’autre part, demain soir j’aurai la visite de Jean-Marc, ami tardais de 40 ans...

E23d14eb ef4b 4c92 a897 a1c3da0e84bb

Jeudi 26 septembre

La big journée pour moi car un défi personnel m’attend. Il y a quelques années, avec Running nous étions venus dans les parages à Sté Marie d’Oleron) pour faire un semi et dans la semaine oisive que l’on avait prise, avec l’ami Claude, on avait fait le Tourmalet.

Dans la montée j’avais mis pieds à terre deux fois !sortie de pare avalanches juste avant la Mongie et une seconde fois à la sortie du dit village).

C’est dire que si je dois caler, ce sera plus haut...enfin, je l’espère car j’espere que la mécanique n’a pas souffert avec la chute.

.À ce soir....

544e75cf eb2d 4c2f b03f 60a10135ced8

Dans la journée nous sommes passés à Ste Marie de Campan qui au delà d’être le pied du Tourmalet, est un lieu qui a forgé l’histoire du Tour de France. C’est ici que Eugène Christophe, en 1913, alors qu’il était en tête cassa sa fourche de vélo. Il fit 10 km à pieds et répara sa fourche dans une forge à Ste Marie. Il dit cette  phrase : « On n’abandonne jamais un travail que l’on a commencé« 

 

J’adhère à cette maxime car aujourd’hui, malgré une première ascension (col d’Aspin), j’ai fini le travail. En effet, je suis heureux. La première tentative il y a quelques années s’était soldée par une réussite de l’ascension mais aujourd’hui j’ai vaincu le signe indien....TOURMALET FRANCHI SANS ESCALE....

Reprenons depuis le départ.

Une pause s’impose devant la petite chapelle au coin de laquelle l’histoire aurait pu s’arrêter.

4ef20ef1 feeb 4f7a 8108 9921567fbbc6Vous voyez sur la gauche le joli toboggan sur lequel j’ai joué...

Ce matin le ciel est lumineux mais la température est de 9C. Nous partons emmaillotés comme des poupons sous un ciel d’azur.

C3420f0c f67d 427f 82c7 3137197e11c0

29b21252 96b7 4a0e 8039 411475f933b3
Depuis le départ, les Dieux sont dans notre besace....

Nous descendons comme des malades jusqu’à Arreau, jour de marché. Un beau bâtiment baignant sous le soleil nous reçoit.

320b8c79 00b2 4249 a8bf e1f66c980619C’est accueil formidable est de courte durée. Nous sommes encore dans le village qu’un panneau indicateur annonce sur notre gauche une route avec « col dAspin ». Martine, notre ange gardien, notre « nounou » même nous attend pour récupérer nos vestes d’hiver.

Et c’est parti pour 12 km et 780m de dénivelé dans le col d’Aspin. 

Nous attaquons les premières pentes sous une température agréable qui est maintenant de 14C.
Chacun monte à son rythme avec une réserve sous la pédale car derrière il y a le Tourmalet.

Tout se passe bien. Vraiment le sport s’est ma passion, C’est ce qui me fait du bien. J’ai trouvé mon équilibre comme cela et quelque part c’est ma boussole. Et je pense qu’elle le restera toute ma vie. Comme tout passionné, je suis un peu égoïste et excessif. Nul n’est parfait. Je préfère avoir cette maladie, la « sportirexie », que d’autres... 

L’arrivée au sommet du col permet de se couvrir avant d’aborder Une courte descente malgré un soleil toujours aussi présent.

A10768fd 558a 4a6e af64 d25c0bcd06b2

452a3a89 376d 4f77 bc5b 58a1a422e0ed

Daf29373 9510 4664 9fe9 b943c38eb9a6

 

Malgré le soleil, je supporte la veste sur les 13 km de la descente qui sont un régal. Sans se faire peur, le compteur monte à plus de 63...et notre arrivée à Ste Marie de Campa se fait avant l’arrivée de Martine. Et pourtant, je me suis arrêté à Payolle, pays où j’ai appris à faire du ski...

654e3b47 0739 4198 ab6b 6e07d545b8d8A l’attaque du Tourmalet, juste après un café/brioche et dépose de nos vestes, nous nous arrêtons auprès du monument d’Eugène Christophe 

29f26b97 d02d 44d7 a2dd 361a43aa91ae17 km à gravir avec 1268m à gravir pour atteindre le sommet à 2115m et surtout, un défi personnel...ne pas mettre pieds à terre.

Je vois passer la Mongie et suit toujours sur la bicyclette. John qui m’accompagnail part d’une manière insolente. Quelle facilité...Je reste dans mon rythme cardiaque (133) et environ tous les kilomètres je me mets en danseuse pour soulager l’arrière. Le fait de passer en danseuse me fait grimper le cardio à 143...mais j’ai besoin de changer de position.

L’arrivée avec supporter (Martine et John) permet de donner le dernier coup de rein. Petit à petit le groupe arrive et nous prenons un vrai pique-nique au sommet (il fait 22C) encore alors qu’au moment de partir à Ste Marie nous avions 28C.

38be9779 e551 4d9f 9378 092234f5534a

9a525724 e26a 40d5 938b d876eb8c3bd9

B33162a6 ca8f 465d 8b8d 0de0e869b2e3

B1a17bd5 5001 4fba 9aa0 d11f15721bd0

Je ne veux pas reproduire le problème digestif de la veille et je suis le premier à quitter ce merveilleux endroit bien habillé car 19 km de descente nous attendent en direction de Barrège puis Luz St Sauveur, étape du soir.

B2a693b7 5b0f 40fd a704 5ab033add3e9

Gilles, à son habitude me rattrape rapidement et faisons malgré tout une pause à Barrège.

73bda6f6 4396 4edb b5a5 0c639f013514Sommes heureux de cette étape (Aspin et Tourmalet) réalisée en effaçant deux monuments du Tour de France.

Nous avons réalisé 78,2km en 4h25 et absorbé 2036 m D+.

Pour finir la soirée et fêter cette journée, Jean Marc, copain de 40 ans et venu partager le repas.

461c8a18 0dc0 47ef b0f6 ee3086be408b

Vendredi 27 septembre

Cette journée restera gravée dans la mémoire de chacun d’entre nous. Hier, Nous avions côtoyé des monuments et n’ayant pas trop eu le temps d’analyser l’étape du lendemain, j’ ai découvert le menu au petit déjeuner...

Nous allions passer par le sommet de 4 cols (Borderes, Soulor, Aubisque et Marie Blanque). Comme récupération il y a pas mieux....Aujourd’hui chacun a pu se regarder dans le miroir car tu te dévoiles hors de ta zone de confort.

Avant de narrer cette journée, je citerai André Bach, Président du cycle club béarnais qui ecrivit : « je connais peu de jouissance équivalente à celle de monter un col, de s’insinuer à travers la montagne, qui se défend par le pourcentage, à lutter contre ce pourcentage, à résister à toutes les tentations, à se refuser à faire à la montagne les « honneurs du pied », et, finalement, quand c’est possible - car ce n’est pas toujours, à vaincre et arriver au sommet avec toute la satisfaction du devoir accompli et du paysage gagné à la force des muscles et de la volonté ».

En regard de ce qui  nous attend, le départ est léger et profitons encore d’une journée qui s’annonce ensoleillée bien que la température matinale ne soit qu’a 11C pour s’arrêter faire quelques photos car les paysages sont en permanence des cartes postales. 

F5cfb0e7 b1fd 4253 89dc b21aaeca3d3a

98624744 4ed3 4f66 8f60 9fa765aae4fe

Dans les premiers lacets du premier col de la journée, le « clan des Siciliens » avec Gi

744cb29e bee4 4484 af1e b3217e425b5a

Ce col est très difficile car il n’est pas constant. C’est une succession de montagnes russes qui nécessitent de nombreux changements de braquets. Cela n’empêche pas d’admirer les paysages.

90dd4777 a41f 4312 84b2 99b9d0a1d662

Dfedc929 070f 4a71 8736 1f383a8bdadc

Le sommet est atteint est atteint en ordre un peu dispersé 

07983e48 3935 48eb 81cf 281c2cb9a8ea

Contants tous d’en finir avec des pentes à 16% (une) et plusieurs à 14%....

Une descente assez courte ne permettant pas une récupération totale et nous voilà dans le Soulor. Un vrai de 15 km avec une pente Max à 10%...chacun avance à son rythme que l’on réussit à trouver sur une distance comme celle là.

Au sommet je prends Gilles et David et nous absorbons café et brioche avant de nous recouvrir pour plonger quelques kilomètres pour attaquer le troisième morceaux (10 kilomètres entre les deux sommets).

349fd6dc 6239 473f ad30 43bbef96b8a9

79cbafb0 1152 4bd6 878a 7b490641839c

 

A825a75b 0908 4d8d 817c b34fdbbb9d5b

Entre le Soulor et l’Aubisque, les paysages sont splendides sous cette lumière. On peut en profiter car il faut reconnaître que l’Aubisque depuis le Soulor n’est pas difficile à l’exception de l’accumulation.

28011cbc 79f1 4ad2 adfc 4f2e9a268394

 

73097a0e 1971 444b 8026 7b379e7db15c

Bf8eecc0 55d1 4ca6 87f0 a3243730ce92

 

Be63c105 4c8f 4da4 bc4e 5288f89ee59b

38919075 c0bf 49fc 844c ae3a6af6ad30

 

3bd06921 4b15 4bae 823b 5664222992eb

John qui est devant me réceptionne avant la pause déjeuner 

A4191df6 0bd8 49ce 8668 2cb3f4dad02a

52e8ed7f 2ad3 4bdc a191 89293710d8e2

 

Un pique-nique de bonheur à contempler Dame Nature avant d’aboréer une descente d’une trentaine de kilomètres 

D6e4367e a466 4fdc aea5 4199e8e9e3d1

 

2b0eaac7 02a0 4d34 9f20 5509f7ca747c

 

Nous attaquons ensuite le dernier plat de la journée, Marie Blanque. Pour une fois, le col est difficile au départ et le final plus cool. Mais en haut il fait très frais car le ciel s’est couvert de nuages. Heureusement, Martine est là pour un en-cas, une recharge en eau ( Je consomme entre 3 et 5 litres sur l’etape).

B567efde 2635 4cca a4eb 99d30f09ed42

 

B35f618c c46d 47d4 9990 7ee14ee20bad

Apres une descente assez raide avec des surprises, nous retrouvons la plaine et entrons dans la zone pastorale du fromage basque. Et oui, nous sommes déjà dans les Pyrénées Atlantique avec ces frontons.

0b85567c 8dd9 451f acc0 0b5bfbc81fc4

 

6c43f688 6d48 4e56 93a9 ba016cf4f278

03cabe7c 32e4 4895 995b 3cc00c5404b4

La fin est exténuante avec une succession de montagnes russes qui, pour notre plus grand plaisir nous reçoivent avec un vent de face, 

Pour la première fois depuis le départ, je n’éprouve plus de plaisir car usé et bien rincé. Enfin Urdos se présente, sous la forme du fort de Portalet,terme d’une journée très, très longue.

B7dd4147 e9c2 4c7d 83e0 a3903509b477

En parlant de journée épuisante et non recuperrante, pour la petite histoire du jour, il a fallut 6h 46 de selle pour avancer de 125,2 km et grimper de 2895 m D+ ...

Il sera samedi dans quelques minutes. Demain, il faut encore assumer la dernière grosse étape avec 100 borne et 2300 de dénivelé 

Un seul mot : bonne Nuit...

Samedi 28 septembre

Ce matin, nous devons réaliser notre dernière grosse journée avec 5 cols (annoncés en totalité avec 2200 D+)....sur environ 100 km.

On part tranquille et le paysage devient vite magnifique, d'autant que cette journée s'annonce aussi agréable que les précédentes. 

Fullsizeoutput 663e

Img 4908

Mais le terrain devient rapidement abrupt et les gouttes de sueur comment à perler fortement. Depuis le début, je bois journalièrement 4 à 5 litres d'eau au cours de la journée, sans parler des cafés, coca, eau....ingurgités à tous les ravitaillements.

Le premier col est très difficile car fait que de montagnes russes à pentes variantes comprises entre 8 et 13%. La route se faufille dans la forêt, rencontrons un groupe de trailleurs et, leur montrant le maillot "running" que je porte font une ola (fort sympa), que Gilles et moi apprécions. Enfin, le sommet du Bouezou à 1009m. Sur ces cols, je me rend compte que le sommet n'est rien. L'important est le dénivelé réalisé sur l'ascension et sur combien de kilomètres. Là, nous avions 573m D+ sur 8 km de longueur mais il y avait des descentes. Ce qui est dur, c'est de voir à chaque kilomètre, ce qui a déjà été escaladé, mais ce qui reste à grimper et de voir le pourcentage moyen sur le kilomètre à venir....

Nous avons peu de descente (env 3 km) avant d'attaquer le second col qui est plus régulier, moins abrupt mais un peu plus haut est atteint seulement 10 km après (col de Labbays). Martine est là pour notre premier ravitaillement et nous ne prenons pas de vètements car nous enchainons de suite avec le col du Soudet, pour monter encore plus haut à 1540m.

Aa2c0766 1727 48db 8a2d 4069c39e93e0

 

Une belle route nous amène ensuite en direction du col de la Pierre St martin que nous laissons à mi-pente pour prendre une très belle descente. Juste à l'intersection, je suis avec John et prenons le temps de mettre nos coupes vent malgré une bonne température.

Dans la descente, le paysage est splendite. Mais peu de temps pour admirer car les yeux sont rivées sur le macadam "boutonneux" et les mains tiennent et agissent fortement sur les manettes de feins...

Fullsizeoutput 6619

Img 4898

 

La journée n'est pas finie. après cette petite récupération dans une crispation constante. Un autre col s'enchaine et passe à peu près normalement, le col de Suscousse. Martine n'est pas là car elle doit être retenue à l'arrière par les autres participants. Avec john, prenons plaisir dans la descente et surtout, dans le faux plat descendant, dans lequel on appuie fort sur les pédales....uniquement pour le plaisir ressenti et surtout une vitesse folle dans une impression de sécurité totale. d'ailleurs cette décontraction me permet d'atteindre les 67 KM/h....

Nous devions trouver Martine pour le vrai ravitaillement vers le Km 50, mais la descente est toujours présente. Nois coupons l'effort à une intersection car devons changer de cap. Un abri bus est là et pourrait servir pour cette pause. Martine arrive et nous indique que pour des raisons de sécurité va plus loin après le carrefour. J'attend Gilles, lui indique de continuer et le suis après avoir remis le Camelback et le casque.

Martine finit de mettre la table. Après une bonne recharge, nous repartons à l'instant ou les Marseillais arrivent.

Fullsizeoutput 6616

C316a25d ac6c 4ff3 b80e 652d77bcf9f3

 

Nous reprenons la route par un léger faux plat descendant, mais les jambes ne sont plus là après le repas.Heureusement que les quelques kilomètres permettent aux jambes de retrouver leur souplesse avant d'attaquer notre dernier col que l'on pense pas très compliqué et culminant à 1319m et se dénommant col de Bagardi. Nous empreutons un tunnel puis commençons à monter. 

L'ascension est d'une difficulté phénomènale et m'oblige à mettre pieds à terre plusieurs fois et d'avancer en poussant le vélo. Le premier arrêt s'opère devant une borne du col indiquant "pente moyenne 13%". J'étais à bloc (5,5 km/h et coeur à 145) et la lecture m'achève.....elle m'achève d'autant plus que je vois John partir en danseuse sur ce mur.

Après un temps qui m'est apparu interminable à force de monter sur le vélo dès que je sentai la pente aux environs de 10/11 % et de remettre pieds à terre quelques centaines de mètres plus loin....j'aperçus en levant la tête la passe entre les montagne indiquant la fin de ma souffrance. Oui, car dans ces moments là, pour garder espoir, ne penser qu'à pousser sur les pédales pour ne pas tomber, mon regard est rivé 2 m devant le vélo. Je me cahce la vérité et, de fait, garde espoir d'y arriver....

Au sommet, il me faut quelques instants de récupération avant que John immortalise l'évènement. Le soir, après discussion autour de la table, tous ont convenu que le BAGARGUI fut plus dur que le Tourmalet et, en fait, le plus dur des cols escaladés....

Fullsizeoutput 661a

Gilles est aussi immortalisé à son sommet.

Fullsizeoutput 6611

Nous pensions en avoir fini.....et qu'une longue descente nous menée au point de chute du soir. Grosse erreur du road-book....car le col de Burdincurutcheta (joli nom basque imprononçable) nous attendait.

Un sixième col à digérer. C'est une indigestion mais il faut atteindre l'hôtel. Heureusement, le paysage est à couper le souffle et accapare, de fait, notre esprit.

Fullsizeoutput 660f

L'hôtel enfin est là, au fond du vallon, accolé à la rivière.

Son apparition est un soulagement, une délivrance mais aussi un grand bonheur d'avoir accompli cette étape. L'analyse du GPS va confirmer que la journée est à marquer d'une pierre blanche.

En effet, nous venons de réaliser 105,7 km et surtout de gravir 3237 m D+.......de la folie et le temps de selle et de poussette est de 7h 08.

Le soir à table, une décision commune émerge. Car l'ultime étape, qui nous mène d'Esterençuby à St Jean de Luz fait 80 km avec 1000m de dénivelé. C'est la théorie car tous les jours passés, le dénivelé fut toujours plus fort qu'annoncé. De plus, nous devons repartir de St Jean de luz vers 14h, après le restaurant et rien n'est prévu pour se laver avant de reprendre la route pour Colioure....

La décision prise est de faire au plus court, soit 70 km et 400m de dénivelé. Gilles et moi décidons d'aller à la piscine pour se laver et se changer, les autres d'aller à la mer pour se laver.

Dimanche 29 septembre

Le départ, fixé à 8h30 ne voit partir que deux cyclistes prèts; Gilles et moi.

Certains autres ne sont pas encore là... Dès le GPS lancé, celui-ci m'indique la route. L'ayant programmé pour une distance la plus courte possible, il nous fait sortir au bout de quelques kilomètres de la route principale, et, pour éviter les contournements, nous fait passer par la montagne, au lieu de suivre la rivière qui serpente dans la vallée.

Quelle erreur...Très rapidement nous avons à faire à un mur que nous franchissons avec difficulté. Au sommet, je prend le temps de l'analyse de mon GPS et prenons la décision de rattraper au plus vite la route de la vallée, car la trace sur le GPS continue à travers les montagnes basques.

Quel soulagement alors. Celle-ci est pratiquement un billard en faux plat descendant et sommes en permanence "tout à droite"....

Un seul arrêt en cours de route pour prendre une pelote basque après le fronton....

Fullsizeoutput 660e

L'arrivée à St Jean de Luz est une joie immense.....

5c0fa486 cf3b 4917 a389 a19ed26ccdce

 

Fullsizeoutput 6615

 

L'écart dans la montagne a permis à tous d'arriver pratiquement dans le même temps. Nous avons fait 300m de dénivelé supplémentaire dans la journée mais qu'un kilomètre de plus.

Notre journée de transition fut quand même pas comparable aux autres et ce fut une journée de retour au calme.

Nous avons réalisé 71,3 km avec 715m D+ en 2h54.

Après une excellente douche, un temps trop court fut consacré à fêter cette réussite totale du groupe.

Tous au bout de cette GTP, sans "bobo" et seulement avec une seule crevaison et un pneu à changer mais la tête de chacun d'entre nous plein de souvenirs qui resterons gravés dans nos mémoires.

Nous laissons, après un repas commun dans une brasserie, John et David qui prennent le train, l'un pour l'Allemagne, l'autre pour Paris.

Le retour est long jusqu'à Narbonne où nous laissons les marseillais. Martine nous amène ensuite, Gilles et moi à Collioure que l'on atteint à 21h.

On fête gentiment notre réussite au restaurant mais le retour à la chambre est sur les coups de minuit.....

Lundi 30 septembre

C'est fini ou presque....il faut rentrer sur Bourges soit 600 km.

Le petit déjeuner est pris sur la baie de Collioure, en terasse, sous 22 C...vrai

Le bilan de cette semaine:

- 777,4 km

- 17 614 m de dénivelé positif

- 42h 39 sur le vélo, éventuellement en poussette....

 

SUPERBE EXPERIENCE

Fullsizeoutput 663f

Vues de la chambre d'hôtel.....de vraies vacances....

Fullsizeoutput 663c


Cette aventure ne fut pas toujours facile, mais ça en valait la peine, comme toujours.

Date de dernière mise à jour : 01/10/2019

Commentaires

  • BUISAN Michel

    1 BUISAN Michel Le 11/10/2019

    Salut Christian,
    De retour à la maison, je viens de lire ton périple.
    Impressionnant. Je me demande comment tu es fait? Tu es en train de banaliser les défis sportifs.
    J'aurai aimé venir te supporter en haut d'un col ou boire une bière à la fin d'une étape. Ce sera pour une autre fois.
    Je vais continuer à te suivre au jour le jour et prendre du plaisir à lire ton périple.
    Mes amitiés à toi et Laurence.
    Michel
    jeannin-christian

    jeannin-christian Le 13/10/2019

    J’espère que votre périple lyonnais était aussi ensoleillé que celui des Pyrénées....que tu me louais tant. Sous cet angle tu n’avais pas tord Bises
  • Cardinaud

    2 Cardinaud Le 10/10/2019

    Salut Christian,
    Quand je pense au jour ou tu m'as dit "j'essaye de faire le tour du plan d'eau mais je suis obligé de m'arrêter de courir à mi parcours !". Tu n'avais pas encore la condition physique.
    Que de temps passé. Bravo pour tes performances sportives assez éclectiques. Continue mais ne force pas trop!
    Amitiés
    jeannin-christian

    jeannin-christian Le 13/10/2019

    Francois merci. Oui à l’époque le Kiki faisait 80 kg, fumait et aimait bien le canon... Aujourd’hui reste encore un peu le canon...

Ajouter un commentaire

Anti-spam