Le carnet de bord

La première étape de nôtre nouveau raid : la GMTC.

La littérature annoncée que cette première étape était une étape technique et difficile. Nous confirmons par la pratique. Si l'étape prévue faisait 68 km et plus de 1500 m de dénivelé positif, et malgré le respect horaire du départ (12h30), nous avons été obligé de prendre 3 variantes pour être dans les clous au niveau horaire. En effet, l'arrivée de l'étape fut à 18h30 et pour 54,7km avec 1191 m D+.

Un cliché résume la journée n*1 dans le Morvan en période de sécheresse et de chaleur (journée entre 22 et 33*C)

Afin de terminer le journal du jour, je n'inclurai pas de photos aujourd'hui car l'hôtel a un réseau internet pas au top et je voudrais pouvoir dormir un peu, ce que font avec volupté les copains de chambre....

Tout avait bien commencé ce matin par un délicieux petit déjeuner qui n'incitait pas au démarrage....

Et pourtant le départ fut donné à 8h30 afin de rejoindre Avallon puis de mettre en mode "action" nos montures et prendre le temps de manger pour le lancement officiel à 12 h30.

 L'equipe est formidable car, malgré le nombre (6 vtt et un accompagnateur) le départ réel fut donné à 12h28....une précision Suisse.....

Un aperçu d'Avallon Avallon que nous découvrons tous.

Un depcoriace car après 700 m de parcours, nous suions à grosses gouttes et un premier arrêt fut nécessaire pour ravitailler en eau mais surtout récupérer le souffle et remarquer notre guide au delà du GPS

La partie fut ensuite plus clémente avant d'aborder un single en sous bois longeant un cours d'eau. Ce fut agréable après l'effort de trouver un peu de fraîcheur. Mais le terrain n'était pas notre ami

Un lac produisant de l'électricité avec l'échappée 

 Nous avons passé plusieurs ponts mais surtout avons eu l'impression de rouler dans le lit de la rivière, que dis je, du torrent tant les galets étaient gros, nombreux et humides. Mais pas de casse parmi nous ni aucune chute.

Lorsque nous croyons avoir atteint un sommet morvantais (journée passée entre 220 et 499 m) nous tombions sur des mares en plus milieu du chemin sans aucune alternative. 
Il fallait passer...des experts dans le groupe, d'autres un peu moins....mais , comme sur le Tour de France, le public était massé en nombres....

S

Si globalement  le profil de la journée était montant, c'était avant tout un bel ensemble de montagnes russes qui ne permettaient pas de récupération. Bien entendu, dès qu'une descente se montrait, Marie faisait jouer sa technicité et elle disparessait rapidement de notre vue....mais, derrière, les bosses nous permettaient de revenir. 

A une pause hydratation, je m'aperçus que nôtre allure nous ferait atteindre l'arrivée pas avant 19h15.

Après une journée de ce style, les montures ont besoin d'une remise à hauteur mais nous aussi et de plus, plus nous avancions, plus l'odeur de chacal rôdait autour de nous....

De ce fait, une première réduction du circuit fut faite et dès la reprise de la trace, cette réduction nous fit gagner 4 km et une amélioration de la cadence car ce fut une petite route vicinale toute en descente. 
Au bas, notre salut. Une fontaine au bord de la route...les réserves de tous étaient épuisées. Mais derrière, une montée de fou....oscillante entre 9 et 13% , sans ombre et le thermomètre indiquait 33*C.

Heureusement, Bebert était en haut avec le camion. Martine en profita pour se restaurer et nous reprîmes la trace, à l'énergie 

Peut être le pire moment ensuite....une montée en sous bois, abrupte, pleine d'ornières et cerise sur le gâteau, agrémentée de beaux cailloux qui nous obligea tous à jouer de la poussette de VTT sur environ une borne...c'est super en fin de journée quand tu sens que la force en toi s'étiole...

D'où la sage décision au sommet de gagner l'hôtel par la route.

Tellement exténués que d'un commun accord il fut décidé de s'assoir pour boire avec envie une bonne bière. 

Puis nous avons donné une bonne douche à nos montures avant de passer à table afin de pouvoir manger dehors.

Ce n'est quand montant dans nos chambres ensuite que je me rendis compte du parfum que nous dégagions....

L'essentiel étant retranscrit pour ne rien perdre, j'espère demain pouvoir mettre les photos.

Pour, l'instant, nous démarrons dimanche et je vais essayer de rattraper les amis qui ont de l'avance...

Cela fonctionne mieux la Wifi ce dimanche soir. Et je viens de terminer cette journée de samedi

La journée synthétisée fut une journée agréable avec beaucoup de singles à couvert qui nous amena beaucoup de sensations de fraîcheur. Journée dure qui se mérite mais qui fut appréciée de tous. D'ailleurs à l'arrivée,malgré la chaleur, tous et à l'unanimité, préfère rouler en compagnie de la chaleur que du froid qui plus est, peut-être accompagné de la pluie.

Sportivement, nous avons roulé 63,3 km avec un dénivelé positif de 954m sous une température oscillante entre 17 et 34*C. 

Le départ de la journée fut lancé avec un petit quart d'heure de retard mais, à la différence d'hier, nous avions la journée pour rouler. Donc no stress et pourtant, la sortie du jour s'est étalée sur 7h30 pour 4h30 de roulage. Bien sur dedans est inclus la pause méridienne mais aussi les différents arrêts : chutes,photos, mais aussi notre première crevaison.

Après la pause départ qui suivit les derniers réglages, les premiers hectomètres furent du même niveau que la veille. A regretter d'avoir pris un petit déjeuner. Mais comme toujours dans ce type de raid, tout effort a une récompense. Derrière cette première belle bosse, notre trace nous mena dans un beau single en sous bois où nous avions l'impression d'avancer sur un tapis tant la trace était douce avec un environnement boisé mais entretenu et nappé d'un tapis de mousse. Avec le soleil qui parvenait par endroit à traverser la canopée, le spectacle était féerique.

Cette région est pleine de sources et l'eau est là, omniprésente et nous oblige à emprunter des passerelles nombreuses.

bien que l'étape fut globalement plus roulante, des secteurs furent "chauds " . 
 

A la sortie de cette immense forêt, les nombreux chemins herbeux nous amenèrent sur un élevage de daims, cet espace se trouvant sur un domaine où les efforts environnementaux étaient visibles mais aussi un réaménagement des bâtiments pour en faire plusieurs aboutissement dont un musée de la résistance,

Un semblant de tempête avait couché de nombreux arbres sur la trace et la solution alternative ne fut pas aisée.

Nous trouvâmes Albert pour la musette du midi a Sailieu, pays du restaurant de L'oiseau.Nous primes le temps d'une bonne pause pour recharger les batteries et boire, boire de grandes quantités d'eau...

L'apres midi commença par des prises de risques sur de belles descentes pour finir par passer carrément dans un lit d'un ruisseau sur plus de 500m et une belle bosse hyper boueuse en sortie....

Avant d'atteindre le lac des Settons, nous eûmes la cerise sur le gâteau avec une montée de 250m de dénivelé sur chemins ravinés avec des secteurs à 20%....une partie fut faite par poussette.

Mais le tour complet du lac des Settons fut une féerie de retour à la vie en ces temps de pandémie. Que de monde, en famille à se promener, à se baigner où assis aux nombreuses échoppes de boissons. Cela ressemblait aux vacances. Et comme le dit la formule : leMorvan c'est comme la Méditerranée sans la mer.

Afin, le gîte fut apprécié d'abord pour sa bière, puis pour la station de lavage de nos montures mais aussi pour le lavage en machine de tous nos effets de 48h.

Nous eûmes la chance de récupérer l'un d'entre nous qui avait basculé dans le puit. 

Oui, nous étions tous fatigués. Un autre exemple dont je ne citerai pas le nom....sorti de la douche, il se présente dans la chambre pour demander où il avait bien avoir posé sa serviette.....le pauvre; il aurait bien pu la chercher longtemps....elle était enroulée autour de sa taille...no comment....

Heureusement qu'un très bon restaurant requinqua toute la tablée et nos diverses histoires créèrent des contractures aux mandibules,,,,quel plaisir de retrouver ces moments de partage.

Journée usante, non pas par le terrain mais par la chaleur écrasante qui nous a cueillie à partir de 12h. Nous avons fini la journée avec une température de 37,6*C au soleil après une sortie de 7h10 pour 5h10 de selle. Cela nous a permis d'avaler 56,5 km avec 1191 m de dénivelé positif.

C'est la première fois, en ce qui me concerne que le soleil me rattrapa au point de finir les 4 derniers kilomètres par la route et non par les chemins...pour une question de rendement.

Mais revenons à notre journée. Elle commença sous les meilleurs hospices avec un petit déjeuner en plein air, au point qu'il fut difficile de sortir de la table....

Les bonnes choses ayant une fin, nous avons pris notre envol avec un petit quart d'heure de retard. Mais, en trois jours, C'était la première fois que nous avons eu 6km de descente et du plat, ce qui permit à chacun d'entre nous de s'échauffer tranquillement.

Bien entendu, cela ne dura pas éternellement et les premières difficultés apparurent. Nous les espérions car la trace annonçait plus de 1000 m de dénivelé et nous n'avions rien sur les 10 premières bornes 

Au fur et à mesure que nous montions la forêt devenait plus dense et nous passâmes devant un haut lieu de la résistance, le maquis Bernard....endroit solennel et prenant.

A la reprise, malgré les difficultés du terrain, nous allions à un bon rythme enveloppé par une impression de fraîcheur relative...mais, cela ne dura pas longtemps. Néanmoins, nous arrivâmes en même temps qu'Albert à notre premier point de ralliement au village d'Ouroux où un belvédère permettait d'avoir une vision à l'infini du Morvan et d'apercevoir le lac le plus grand de ce département.

Au moment de repartir, le choix fut pris d'essayer de rouler un max le matin avant la pause pour avaler le plus de kilomètres avant que le soleil tape très fort. Il fut donc décidé d'essayer de rouler jusqu'à Chaise, soit 30 km. 
Tout ne fut pas fait dans la soie...et le terrain était par endroit légèrement gras...

Neanmoins, d'autres secteurs permettaient de prendre un peu de plaisir et d'évacuer la boue.

Vers 13h, notre point de RDV "casse croûte " avec Albert fut atteint. Et bien évidemment, nous trouvâmes un petit coin bien à l'ombre

A la reprise, le soleil tapait fort. Nous fîmes une halte pour voir les plantations de sapins de Noël.

La fin de l'étape fut plus sportive. A des dénivelés plus importants, il n'y avait pas de répit. En effet, on eut pas de temps mort car, suite aux montées, nous avions des descentes rapides et souvent techniques.

Pas de casse matérielle ni de bobos humains. La fin de l'étape sur les 4 derniers Kms fut difficile et, fatigue aidant, le groupe se sépara dans une descente par une erreur " trace". Cela imposa une recherche sur Gps mais tous trouvèrent la chambre d'hôtes.

Il s'en suivi une bonne récupération à l'ombre avec un sirop "maison".

La soirée commença de manière fort agréable avec des hôtes charmants. Avant de passer à table, Marie tenait à nous offrir un pot pour son anniversaire. Geste très sympathique qui donna le tempo pour la soirée 

Après l'étape chaude que nous venions de passer, assis dans les chaises longues à siroter, l'analyse de l'étape du mardi faisait peur à tous. Deux paramètres du road book nous interpellèrent : d'une part, le dénivelé (+1750m) sur 61 km mais aussi une descente très dangereuse et pratiquement pas praticable par les VTT. Si l'on associe à cela les conditions climatiques du moment avec une chaleur dépassant les 30*C, il fallait trouver une solution. L'analyse du circuit avec une carte détaillée me permit de proposer une alternative qui, d'une part, shuntait les deux plus grosses bosses ( bois du Roy et M'ont Beuvray), mais aussi la descente infernale. Si cette alternative ne changeait peu la distance, nous espérions avoir raboté le dénivelé de manière significative....mais à voir en pratique. Néanmoins, nous décidâmes de partir plus tôt en regard de la chaleur prévisible et des bosses à escalader.

Nos hôtes étaient vraiment charmants. Nos montures, lavées et graissées nous attendaient pour ce combat. 

Au moment du départ, la propriétaire nous annonça qu'après 100m de descente, la côte derrière était hard. Ce n'était pas que des paroles. 100 m de descente et une bosse de 400 m, nous avions grimpé de 68 m.

On peut dire que le jour d'après et différent de la veille.

Après cette première escarmouche, nous eûmes un peu de repos....si on peut parler de repos avec un cumul de 380 m en 10 km. Ce qui nous sauva dans cette matinée, ce fut le soleil plus calme, pas encore au zénith et une trace nous offrant de l'ombrage.

Notre trace empruntait des chemins en demi boudin car les bordures étaient parfois plus hautes que nous. Cela permettait d'admirer une belle végétation où les arbres rivalisent par l'originalité de leur forme.

En empruntant cette trace, aujourd'hui, nous étions dans les traces des galvachers. C'étaient les précurseurs des entreprises de messageries.

Enfin, nous arrivâmes à la première alternative pour éviter le Bois du Roy. Avant de prendre la bifurcation, une récupération s'imposa....où une méditation...

En définitive, la bifurcation ne changea pas trop la trace...du sous bois, de l'ombre et très peu de macadam. Par contre, ce fut un instant de récupération car les grimpettes étaient à taille humaine. Cela nous permis de retrouver Albert pour une pause méridienne méritée. Juste après la pause, la seconde alternative devait être prise. Ce qui engagea quelques discussions.

Après un parcours descendant asphalté, nous retrouvâmes la trace et avions evité le Mont Beuvray.

Sur cette dernière portion de trace (17km) sur le GR 13, le passage d'une petite rivière fut un moment sympa....

La fin de l'étape était enfin là. 60 km et 1341 m de dénivelé...réussite car avec un km de moins que le prévu nous avons gagné 400 m. Mais surtout le groupe est resté collectif sur toute l'étape. 
 

Grosse joie pour tous d'avoir été au bout.

Quelle journée....Une transition incroyable entre le Morvan et bocage bourbonnais. Nous avons vu disparaître rapidement les forêts pour être remplacées par des prairies où se trouvaient les charolaises. Le bourbonnais, terre d'élevage où les vallons sont moins prononcés. D'ailleurs, plus on avançait dans la journée, plus le terrain devenait plat. Les 15 derniers kilomètres étaient d'une platitude incroyable. Mais, en définitive cela nous a arrangé....car si la trace ne fut pas difficile par elle même et faisant malgré tout 77,3 Kms associés à un dénivelé de 992 m....non ce qui nous a tué c'est la température. Malgré un départ à 8h15 sous 22 *C, le thermomètre grimpa pour atteindre un nouveau record sur ce raid 42,2*C...oui, sur ces petites routes sinueuses, sans air, la terre blanche et les pierres renvoyés des bouffées de chaleur que l'on ressentait bien.

Hier soir nous avions fini la soirée devant une TV pour voir la première victoire de l'équipe dans cet Euro. Soirée sympa avec l'Empereur.

Le restaurateur du soir, ancien vététiste tenait à nous voir partir.

D'entrée nous eûmes droit à de petits chemins vicinaux, plus roulants et tellement plus confortables et demandant quoi qu'on en dise beaucoup moins d'efforts.

Notre trace passée devant des anciennes fermes fortifiées, voire de grosses maisons bourgeoises mais d'une autre époque.

Nous étions étonnés de la vitesse à laquelle nous avancions. Pourtant notre parcours était ponctué de pauses diverses mais aussi photos. Lorsque je parle de diverses, je pense, en autre, à une crevaison de ma roue arrière. Ce qui entraîne fatalement une pause d'environ 10 min. Mais étant des techniques, il y avait les mécaniciens,les assistantes....

L'épine d'acacia était belle et aurait pu causer d'autres dégâts 

Ce matin, nous avions noté un dénivelé d'environ 900m. Ce qui est fort, c'est que nous étions à 800 m de dénivelé à la pause méridienne. Pour se consoler de la dureté de certaines bosses, c'est que nous en aurions moins à escalader l'après-midi mais aussi que le plus dur fut fait en matinée avant que le soleil cogne fort.

Albert nous attendait à un point culminant, hors circuit. Néanmoins,nous rajoutâmes cette énième montée pour notre repas du midi.

Après avoir rechargé les batteries, nous escaladèrent le belvédère érigé d'une tour de 10m. Déçu car malgré une belle vue, une partie de cette vision à 360* était bouchée par la canopée.

Nous traversâmes Bourbon Lancy qui me sembla être une commune agréable et comportant un bel hôtel Dieu.

Avant de rejoindre le canal latéral à la Loire nous eûmes encore quelques difficultés et passages difficiles.

Nous jouions avec le tracé de la Loire encore bien petite. Pour finir, nous avons longé le canal latéral à la Loire, pratiquement jusqu'à notre chambre d'hôtes.

Et là, surprise, elle comportait une piscine ouverte. Quel plaisir, après une bonne douche.

Après un bon bain, un bon repos sur chaise longue, la tablée se fit en extérieur pour un repas agréable.

Après 5 jours sur lesquels étaient associés des efforts intenses pour avaler distance et dénivelé arrosés d'un soleil brulant, nous appréhendions cette dernière étape, d'une part par sa longueur mais aussi par la canicule qui nous attendait. Au soir de cette étape, la conclusion est que c'était peut-être l'étape la plus cool. Est-ce par le fait qu'il n'y avait pas trop de dénivelé, Est ce le fait que le mercure annoncé n'était pas au RDV (31*C, soit 11 de moins qu'hier). Est-ce aussi l'accumulation des efforts qui nous permet d'accepter un peu mieux la souffrance. Toujours est-il que la journée nous a permis d'avaler 79 km avec un dénivelé de 496 m.

Malgré la fatigue accumulée et bien présente, je suis admiratif et même dubitatif devant la force mentale, le niveau physique et la bonne humeur, en toutes occasions de nos deux féminines. Honnêtement, ces 6 premiers jours n'ont pas été de tout repos...bravo et chapeau bas....

Au réveil ce matin, un couple de cyclos belge prenait la route pour rejoindre la Méditerranée avant de remonter par la Suisse et L'Allemagne....avec des montures hollandaises à boîte de vitesse et courroie de transmission

En cette avant dernière journée, marquée par notre entrée dans l'Allier, nous avons commencé la journée par suivre le canal latéral à la Loire.

Nous fîmes une pause devant un magnifique château 

Notre rythme était soutenu sur ces parties plates ou s'alternaient chemins et macadam.Mais un premier incident technique irréparable sur place nous toucha. Arnault cassa sa roue libre à 10 km de Moulins et 18 par la trace, Michel, avec son VAE assuma le remorquage par l'épaule dans un premier temps puis par une ficelle jusqu'au Décathlon pendant que nous continuions notre trace qui devait nous amener aussi à Moulins,

Nous eûmes de la chance car la réparation fut réalisée de suite et par téléphone, l'équipe Albert, Michel et Arnault nous invitèrent à leur table pour le midi. Belle table sur le parking de Décathlon alors que nous avions prévu l'es bord d'Allier à Avernes....

A la pause, il restait 28 km encore. Le plus dur était fait. Nous pensions gagner rapidement notre hébergement du soir mais la scoumoune était collée auprès Arnault. Une première crevaison fut compensée par un coup de bombe. Mais cela ne suffit pas. Quelques kilomètres après, le pneu était à nouveau très mou et nous prîmes la décision de remplacer la chambre à l'air. Le démontage nous permis de trouver 2 belles épines d'acacia.

Toute la journée de bicyclette se fit avec un pédalier voire avec des pets d'Allier.....ce qui peut être aussi la réponse à notre coucous de la veille avec pois chiche....

Nous reprîmes la trace avec entrain 

Échangeant nos montures pour des essais

On avait du temps, on pouvait donc jouer. Sauf que l'imprévu peut arriver à tout moment...Notre trace prévoyait de passer dans un boyau existant sous la voie Macon/Moulins. Sauf que le GPS' ni moi même ne savions que le dédoublement de cette voie faisait que l'on se trouva devant un chantier d'autoroute avec interdiction d'y accéder.

Une analyse du GPS nous permis, par un passage en forêt de retrouver plus loin notre trace et notre gîte.

Depuis deux jours, Marie ponctue la sortie par une séance d'assouplissements, facultative bien entendue

Soirée superbe pour le groupe mais chacun trouvant l'aventure si belle avait un peu de tristesse à penser que demain était la dernière journée.

Nous sommes allés au bout de ce raid. Première année en 5 ans où nous n'avons pas une seule goutte d'eau.

Autre avantage : en rentrant à la maison, je ne sais pas si un seul, même une seule, osera se déshabiller....on est bi colore grave....

Réseau extrêmement faible associé à aucun signal téléphonique....Chacun m'a envoyé les photos prises dans la journée mais elles ne sont pas arrivées pour l'instant.

Je terminerai cette journée en rentrant sur Bourges demain....

Je reprend mon clavier pour terminer cette odyssée 2021 que dimanche matin. Hier, entre le retour, décharger et recharger les montures pour ceux en partance, puis faire un dernier repas le midi avant l'éclatement du groupe, il ne fallait pas trop traîner. Albert et nos deux femmes étonnantes devaient reprendre la route pour 4h de trajet. Quand aux trois berrichons, entre la fi du déchargement du bus, son nettoyage et le ramener....la fin de soirée me trouva à plat.

La distance sur le book annonçait moins de 65 km. Néanmoins, pour cette dernière étape, nous sommes partis pour 8h30 afin de ne pas arriver très tard et prendre le temps de visiter Charroux, un village classé parmi les plus beaux villages de France.

Mais au bout de 1km, la trace définie pour rattraper la GTMC depuis le gîte entrait dans un bois. Or, celui-ci était clôturé grave. Pas d'autre alternative que de la contourner par une route goudronnée. Petite rallonge d'environ 3km mais compensée par le fait que nous roulions plus vite.

comme déjà annoncé, nous n'avions pas eu une seule goutte d'eau depuis le départ. Et là, ce jour, il a fallu jongler, non pas avec la pluie mais les gros arrosées agricoles....

Il fallut faire une dizaine de kilomètres avant de retrouver la GTMC. Et les premières difficultés arrivèrent. Non pas du dénivelé mais des marches, barrières....descendre, pousser, freiner....cela fait rire, mais avec la fatigue, on préfère rester sur la monture à puiser dans les réserves.

Sorti d'un single en sous bois, nous reprîmes une petite route avec fort dénivelé...

le montagnard du groupe était là à nous attendre et figer sur la pellicule quelques instantanés..

La fin s'approchait inexorablement....concernant le marquage de la GTMC, globalement satisfaisant à 80%. Heureusement que nous avions les traces sur GPS car quelques fois, nous sommes partis sur de mauvaises directions. Mais, le GPS hurle rapidement "fausse route".....nous sommes aussi aidés par dame Nature...qui nous indique le sens

Si la Toscane est, à mes yeux, un tableau vivant au niveau des paysages, ici, nous avons trouvé un agriculteur artiste

A la sortie d'un petit village, la reprise d'un chemin passé par le passage d'un gué...Souvent, l'ouvreur, dans ce cas là, est Marie 

Au sommet de certaines bosses, nos montures soufflent et des rencontres insolites parfois, comme ce couple d'hollandais ...sur mini vélo électrique 

On sent l'approche du Massif central et la puissance du Chemin...

Pour d'autres, la beauté est dans la nature, ce qui est vrai aussi

A Fleurier, km 53, nous retrouvons notre Albert avec le repas du midi. Pour cette dernière journée, il était accompagné d,Arnault qui ressentait une gêne au niveau du tendon d'Achille, suite à une opération récente. Vraiment fort d'avoir pu réaliser les 6 premiers jours (les plus durs). Néanmoins, pour nous accompagner, il continuait à avancer sur sa monture...

au niveau du point de ravitaillement, bien entendu, avec le peu d'ombre trouvée 

Si la reprise fut douce, car j'avais demandé à Albert un point de ravitaillement haut, nous retrouvâmes une très grosse difficulté au niveau de Chantelle car nous sommes monté à l'Abbaye St Vincent du côté des moulins....

Nous savions que le final était dur. Et l'on confirme...mais la récompense est au bout de ceux qui y croient...

Joli village qui mériterait plus de temps afin de se perdre dans le dédale des ruelles.

Charroux, ancienne place forte du Bourbonnais avec citadelle, tribunal, églises, couvent et sa commanderie des Templiers est située au bord de la grande Limagne d'Auvergne. Cette atmosphère est entretenue par les Charloises et Charlois.

Notre hébergement offrait de l'espace dans une atmosphère hors du temps....

Petit coin de paradis où se termine notre premier tiers de la GTMC

Notre dernière étape fut close au bout de 67,50 km pour 862 m de dénivelé positif 

Sur la semaine, nous avons parcouru 458,4 km pour un dénivelé cumulé de 7027 m.

La semaine qui vient sera tournée vers la récupération individuelle.

Merci à toute l'équipe de cette semaine merveilleuse, harmonieuse où nous avons passé des soirées avec des fous rire inoubliables.