Après la journée la plus longue, pour finir, une étape de récupération, qui plus est, est la dernière de ce raid.
Etant la plus courte, cela ne veut pas dire la plus tranquille. Comment vous dire...parti avec 17*C, nous avons finis à plus de 33*C. Il faut dire qu'après le col de Finiel, le point le plus élevé de la GTMC, celle-ci bascule vers le midi....ceci explique cela,
Mais avant de reprendre depuis le début cette dernière étape, et avec le recul, puisqu'à l'heure à laquelle j'écris ce mot, nous avons passé une soirée d'enfer et le mot est léger, j'affiche et j'affirme que ce raid est le plus beau visuellement parlant que nous ayons fait. Il y a eu des beaux raids touristiques, mais là, c'était la beauté de Dame Nature Sauvage (DNS),
Comme nous avions une étape courte, le départ fut programmé pour 9h30. Et comme les 3 derrières étapes, celle-ci n'a pas dérogé à la règle.... en un tiers du parcours nous avons avalé les deux tiers du dénivelé....pour les diesels que nous sommes, c'est à chaque fois le moteur qui chauffe....mais au bout d'une heure, tout roule..
S'il est le plus beau, on peut dire aussi que la période choisie est bien car le soleil nous accompagne en permanence....pour preuve ce cliché.....

Dès le début, la note sera donnée : ça monte encore et encore ! et pendant 15km, principalement sur des bonnes pistes et des petites routes. La GTMC trace sa route par de bonnes pistes en direction des sommets du Mont Lozère, ses estives et petits bosquets de pins sylvestre. Certains font les cadors sur quelques hectomètres puis s'écroulent....bien entendu, je ne citerai personne...


Cela a beau être bucolique, il faut sourire et serrer les dents...


Nous entrons dans le parc...et qui dit Cévennes, dit beau temps....ce qui nécessite quelques poses de récupération....

M


Une balade bucolique,,,,, d'après ces beaux instantanéités.....détrompez vous


Nous arrivons à La Croix de Maître Vidal à 1445 m...ensuite, le profil de l'étape permis une légère récupération....

sur de belles traces roulables.


Maintenant , c’est un balcon avec de très beaux points de vue, tantôt au sud et tantôt vers la Margeride au nord.



Si la pause s'impose pour admirer le paysage, il n'est pas nécessaire de profiter de l'endroit pour en faire un bureau de ministre à régler des problèmes bassement matériels....
Surtout que les "sans dent" rament....à guider et à donner la cadence...

L'itinéraire ne franchira pas les sommets mais on les verra de très près, les uns après les autres, avant de rejoindre la station de ski du Bleymard-Mont Lozère à 1468m (Km 24) pour atteindre le col de Finiels à 1541m (Km27), l'un des points les plus élevés de la GTMC (1541 m). C'était le point de ravitaillement....

On était bien à l'abri d'un soleil de plomb sous les sapins....mais il fallait bien repartir pour finir l'étape et le raid...


Commencera alors une longue descente roulante, d’abord sur une bonne piste puis sur une petite route.

Chaque année, à la fin du printemps, une grande partie de la Lozère se couvre d’or. L’or des genêts en fleurs. C’est principalement sur les contreforts du Mont Lozère, dans la partie nord du Parc national des Cévennes, que cette explosion de couleur est la plus spectaculaire...
Pour assister à un phénomène botanique naturel d’une grande beauté, on peut – à condition d’en avoir les moyens – aller jusqu’à Kyoto admirer l’extraordinaire profusion des cerisiers en fleur, ou en Amérique du nord s’émerveiller des couleurs de « l’été indien ». On peut aussi, plus modestement, choisir de se rendre au Pont-de-Montvert, en ce lieu où est née la Guerre des camisards à l’aube du 18e siècle. Entre les croupes arrondies du Mont Lozère et celles, plus boisées, du massif du Bougès, ce sont des dizaines de milliers de genêts qui, dès le mois de mai, s’épanouissent dans un éblouissement d’or pour le plus grand plaisir des rares habitants de ces lieux et celui des randonneurs précoces, souvent venus là tout exprès pour jouir du spectacle.
Comble de bonheur pour les contemplatifs et les photographes, ces genêts se mêlent de manière intime aux multiples chaos de granite qui caractérisent les contreforts du Signal de Finiels (1699 m) ou du Signal des Laubies (1657 m) – point culminants du Mont Lozère –, ici, un plant de gentiane....hier il était pas en fleur....aujourd'hui, c,est chose faite.

et plus encore les paysages des sources du Tarn, entre Le Pont-de-Montvert et Le mas de la Barque, tout autour de l’emblématique Pont du Tarn sur lequel passe, depuis l’époque médiévale, la grande draille du Languedoc. On assiste alors, dans la lumière printanière, aux noces d’or lozériennes, autrement dit au mariage réussi des blocs granitiques et des innombrables inflorescences dorées qui, sous l’action du puissant soleil cévenol, exhalent de surcroît un puissant parfum. Une pure merveille !
Les Cévennes et les grands causses, réunis au sein du Parc national des Cévennes*, ont été classés le 28 juin 2011 au mondial de l’Unesco au titre de « paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen ». Et c’est en effet cet agro-pastoralisme qui caractérise l’activité humaine dans le terroir granitique du Mont Lozère, si différent des paysages schisteux des Cévennes méridionales ou des immensités karstiques des causses voisins. Chaque année, début juin, montent du midi de grands troupeaux de brebis transhumantes le long des vieilles drailles utilisées depuis des temps immémoriaux pour amener les animaux sur les lieux de pâture d’altitude. Sous le regard des curieux, les troupeaux passent, emmenés par les meneuses aux pompons rouges, bleus ou jaunes, et encadrés par les bergers et leurs chiens, tous très excités par l’aventure renouvelée de la transhumance, même si les hommes, par pudeur, ne le montrent pas.
Les anciennes fermes d’altitude et les jasses** de montagne ont toutefois changé pour la plupart de destination durant les dernières décennies. Beaucoup ont été restaurées et sont devenues des résidences secondaires de gens de la ville, montés du Gard ou de l’Hérault pour se ressourcer dans ces paysages vierges des atteintes industrielles et consuméristes qui ont semé tant de chancres hideux dans les vallées et les plaines. Un bien pour un mal : abandonnés pour des raisons économiques, ces témoins architecturaux*** de l’activité paysanne d’autrefois ont bel et bien été sauvés de la ruine par cette mutation. Au vu du résultat, on ne peut que s’en féliciter en observant l’état de délabrement de fermes remarquables comme celles de Peyreguy ou de Pailhas dans les hauteurs de Fraissinet-de-Lozère, pour ne citer que celles-là.

Malgré la présence persistante, année après année, des brebis ou des vaches Aubracmaintenues à l’estive par les exploitants de rares Gaec, le pastoralisme déclinant a naturellement favorisé la colonisation des pâturages par les genêts dont chacun connaît le caractère invasif. Paradoxalement, c’est donc à la diminution de l’activité humaine, au fil du temps et des transformations de la société, que l’on doit l’essentiel de la splendeur printanière de ce massif austère, si glacial en hiver, et parfois si étouffant en été. Et cela malgré les écobuages pratiqués tous les 5 à 7 ans par les éleveurs pour enrayer la progression des genêts sur la lande et enrichir les pâtures par l’action du feu.
Mais quelles que soient les motivations qui conduiront, au printemps revenu, les visiteurs béotiens sur les flancs du Mont Lozère – du côté de Finiels, de L’Hôpital ou de L’Aubaret –, une chose est certaine : ils seront émerveillés par ces noces d’or lozériennes qui s’offriront à leurs regards dans l’infinie variété des formes minérales granitiques et le chatoiement doré des millions d’inflorescences. Et si le spectacle les laisse indifférents, c’est qu’ils seront si malheureux, ou tellement blasés des splendeurs naturelles, que l’on souffrira pour eux d’une telle cécité !
Une belle ambiance se dégage sur cette étape avec ses hameaux isolés, les estives proches des sources du Tarn, et le Tarn lui-même avec ses cascades, ses trous d’eau… le reste se raconte en images....tant le VRAI bonheur, simple et pur explosé










Ce Grand bonheur fut, en plus d'être intense, intemporel....en effet, Michel, à la pause déjeuner demanda à son frère Didier de profiter de cette dernière séance pour rouler. De ce fait, arrivé 30 minutes avant Michel à ce pont enjambant le Tarn, nous eûmes le temps de savourer avant son arrivée en VTT.
Il nous montra une jambe bien éraflée....signe d'un "valdingue" que Marie nous raconta à merveille en fin de repas.....
Au km 36, nous avions quitter la trace de la GTMC pour suivre le GR7 qui est une ancienne voie romaine. Cela nous amena sur "LE PONT ROMAIN" OU PONT DU TARN. C'est un lieu magique que m'avait fait connaître l'ami Dany lors d'une randonnée organisée aux petits oignons par ses soins.
Ce pont, mal nommé car en aucun cas construit par les Romains mais vraisemblablement au 19e siècle.
Nous étions aux sources du Tarn et l'eau y coule limpide sur un lit sablonneux. Elle était fraîche. Une bénédiction pour les vététistes échauffés que nous étions.... Il fallait quitter ce lieu irréel...


Des îlots de granit parsèment la rivière.
Il ne reste plus que 5 Kms pour terminer cette aventure. Le rythme ralenti car personne ne veut que cela s'arrête.





.Comme toujours après le blanc, il y a le noir....le final, sur 2 Kms fut dantesque...au point à ne pas être fréquenté par un vététiste....je pense que certains ont dû me haïr...mais j'étais dans la même galère, moi, le piètre descendeur...





Nous sommes arrivés entiers à la ferme du Merlet, lieu d'hébergement. Après avoir bichonné la totalité des VTT et les avoir montés sur la remorque, une bonne douche s'imposa. Elle fût suivie d'un apéritif offert par la maison, en plein air, avec un saucisson...un, puis deux, enfin non, trois apéritifs maison mirent le feu aux poudres....
Sans suivit un repas festif avec une maîtresse de maison royale et un groupe de jeunes passionnés de vieilles voitures. Cela faisait très longtemps que nous n'avions pas rigolé aussi fort, Marie avait même ses béquilles qui ne voulaient plus aller où elle voulait....(sa version mais nous confirmons que les virages en béquilles ne sont pas toujours faciles), d'autres avaient mal aux cheveux, voire même à la cheville....pas de noms.....Dieu reconnaîtra les siens.
Je vous ai parlé de la chute de Michel.....ici, en Lozère, par manque de personnels " médicaux", ils ont dressé des mouches pour intervenir sur les plaies....

Demain, je vous narrerait les aspects complets côté sport....j'éteins la tablette....il est 3 h et dans 5h, on prend le petit déjeuner...
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Reveillé a 6h30, je peux reprendre la fin de cette journée, tout au moins la synthèse sportive de cette semaine. J'ai le temps puisque le réveil est programmé à 7h30....afin d'effectuer le retour dans nos chaumières. Mais avant de parler performances sportives, dans notre chambrée il y eut de belles mélodies "ronflatiques" ....signes de bonne soirée....
Hier nous avons fait seulement 43,77 Kms avec 799 m de dénivelé en 3h35 de selle....peu, mais c'était d'une part une étape finale mais aussi de récupération.....car sur la semaine.....non 8 journées, cette joyeuse équipe avait réalisé une distance de 497,40 Kms avec 10685 m de dénivelé....
Dimanche soir, le retour sera réalisé depuis la maison....