C'est une journée que l'on a pas envie de vivre tous les jours. Et pourtant il y eut des moments forts agréables.
Prenons ce dimanche au début....
Hier soir, à notre arrivée, après cette longue et belle journée où la température monta jusqu'à 38,6, nous prîmes la décision de mettre nos chaussures de vélo ainsi que le casque et les chaussettes sur le rebord de la fenêtre, pour un confort nasal vous devez vous en douter....Comme nous avions chacun une fenêtre, on mis nos affaires à chacun sa fenêtre. La grosse différence était que ces fenêtres étaient positionnées à 90C. Et ce fut le point capital....Car à la reprise de nos équipements ce matin, après le gros orage de la nuit, si les chaussures de casque de Jean Marc étaient secs, les miennes étaient pleines d'eau....assurance d'avoir les pieds qui baigneraient ce jour.....
Mais vite effacé par la petite surprise que nous avions préparée pour l'anniversaire de Marie. Petit déjeuner hyper sympa et très agréable et qui inhiba la déception suivante car l'église était fermée....Il ne restait plus qu'à préparer nos montures sur cette belle place centrale de Volvic,


Il était prévu une attaque raide sur le topo du jour et là, il n'y eut pas tromperie sur la marchandise....Plus de 10% de moyenne sur les 3 premiers km avec quelques hectomètres macadamisés pour sortir de la ville puis, très vite un chemin avec de grosses et belles pierres qui roulent et font sauter les pneus ne facilitant pas l'avancée...nous sommes sur le GR 441 et celui-ci devient la GTMC dès le premier Km. On attaque de suite le Puy de la Bannière (Km2).
Que de tirailleurs à l'entraînement en ce dimanche matin. Nous profitons d'une pause méritée pour faire une photo de groupe avec l'aide de l'un d'entre eux,

L'avancée est pénible,,,,7 Kms dans la première heure malgré des arrêts devant les belles croix en pierres de Volvic.

Poisse collée à la peau...je vous avais dit...car juste après la sortie d'une sente escarpée, ma roue arrière rendit l'âme.... crevé...étant équipé de chambre à air anti crevaison, j'ai regonflé mais rien n'y fit. J'en étais pour changer de chambre... et pendant que certains bossent, d'autres font comme si rien n'était....et taillent la bavette


cela permet aussi de ne pas avoir tous les mains sales...et de ne faire que 5 autres kilomètres dans la seconde heure,
Nous étions passé par le Suc de Beaunit (Km9) et nous voilà déjà à 810m d'altitude alors que le petit déjeuner se situait à moins de 500m. On continue par le Suc des Filles (Km10). On laisse sur notre droite le Puy de Verrières au Km11, puis le Puy de la Gouly.



Lesmpinasse...c'est sur le site de Lespinasse, au pied du puy de Louchadière, qu'est né le premier maquis d'Auvergne, en mars 1943. Lucien Blanchet cherche alors une maison pour héberger un groupe d'hommes. Des « bûcherons ». C'est Émile Coulandon, dit le « Général Gaspard », chef de la Résistance, qui louera cette habitation, en contre bas de notre chemin, à ce groupe d'hommes venus réellement pour établir le PC du premier corps franc d'Auvergne. Avec le soutien des habitants, de nombreux actes de Résistance auront lieu, dont le sabotage de l'usine des Ancizes et l'évasion en gare de Pontmort.
Le 1 er mars 1944, les troupes allemandes envahissent le site, abattent un résistant et déportent cinq autres personnes. Quatre ne reviendront jamais des camps. À notre passage, même de loin, nous entendîmes résonner la sonnerie au mort et la marseillaise....Grosse cérémonie ce matin en ce lieu de mémoire.
Quelle est la différence entre un Puy et un Suc. L'un dispose d'un cratère alors que le Suc est une protusion ou un dôme.
On laisse le Puy de Tressous (km16) sur notre gauche. Nous laissons le GR 441 au hameau Le Bouchet (km 19) et tombons sur le GR4. Nous approchons très près du Puy Chopine et passons au dessus de 1000m d'altitude au Km 25. La trace se faufille entre le Puy Chopine et Chaumont et passons juste à côté de Vulcania.

Didier qui avait déposé le camion et enfourché son vtt nous retrouva juste pour être sur la photo.
De part et d'autres , que des Puys ou se glisse la trace (Puy de Côme, Cliersou, Pariou, et le Put de Dôme au Km 34.

Le paysage est varié, très beau et le terrain bien que détrempé est roulable. Le sol schisteux boit bien.




Un effort encore pour passer le Col de Ceyssat à 1077m km 35

Nous laissons sur notre droite les Puys Grosmanaux, Salomon, Monchier, avant d'arriver à Laschamps (Km38), cité où les boussoles s'affolent et n'indiquent plus le Nord, mais aussi lieu où est positionné le ravitaillement car il est 14 h....
Toujours sur le GR 4, nous croisons les Puys Mercoeur, Monteillet, Lassolas, Pourcharet, les dernier de la chaîne des Puys..


Tous sommes à l'ouvrage pour graver ces instants magiques...

Nous rencontrons dans ce pays d'élevage de beaux bébés du Cantal
la fin approche et il est déjà 17 h


Nous prenons les derniers clichés des Puys et nous faisons une petite pause avant les derniers kilomètres

On atteint St Bonnet près Orciaval (km 54). Ça monte et ça monte encore....

avant d'atteindre Orcival, terme de notre étape au km 57, une dernière prairie sur le plateau imposé un arrêt pour graver ce paysage

A mon tour je veux prendre l'arrivée de Marie sur cet espace et mon portable n'est plus à sa place sur le vtt...J'ai perdu gros. Mais je sais que 9 km avant Orcival, je l'avais utilisé...je reprends donc le chemin inverse en scrutant la trace à la recherche de l'objet du délit....le saligaud...il se prélassait, au soleil, à 5 Kms....et il m'a fallût revenir et rejoindre le groupe qui m'attendait pour finir l'étape à plus de 18 h....
Étape sportive sur laquelle j'ai réalisé 67 km, (57 pour les copains) et 1659 m dénivelé positif (1400 pour les copains).
Nous sommes à Orcival pour la soirée.L'existence du village d’Orcival, en Auvergne, n’est attestée que vers le 11ème siècle avec la création d’un prieuré appartenant au monastère de la Chaise-Dieu. La Basilique Notre Dame d’Orcival, du 12ème siècle, fleuron de l’art roman, l’une des « cinq majeures » auvergnates (Monument Historique), renferme une très belle vierge en majesté. Les raisons de cette édification sont certainement liées à la possession de reliques et à un pèlerinage au succès grandissant. De très belles maisons sur le village.
La soirée s'annonçait douce lorsque Jean Marc appris une très,très triste nouvelle....le décès de sa Maman en fin d'après-midi...aucun mot ne peut apporter une aide, juste, lui faciliter le rapatriement le lendemain matin sur Charroux afin qu'il puisse aider et soutenir son papa. En espérant qu'il puisse reprendre la route car dans la journée, un appel de la chambre d'hôtes de Charroux nous informa que dans la nuit, un orage de grêle d'une intensité forte s'était abattu sur la cité et que de gros dégâts étaient constatés sur 90% des véhicules...Jean Marc avait, en plus des bosses, le pare brise arrière en vrac....et Marie, le pare brise avant...
Et malgré toute la tristesse, malgré tout le chagrin, nous avons, tous ensemble, réussi à surmonter ces moments pour passer une soirée paisible, celle que l'on ressent après une journée dehors, à partager l'anniversaire de Marie.