A notre réveil, le pied de Marie n'avait pas dégonflé, bien au contraire....au cours du petit déjeuner, elle avait pris la décision d'aller dans une pharmacie... à quoi bon lui ai je dit...va aux urgences sur Brioude et tu auras un constat réel de tes soucis....du coup, l'ambiance était plutôt à la tristesse. C'est la première foisque nous perdions 2 vététistes sur une année. Et de voir la remorque partir avec 2 VTT n'arrangeait pas notre moral...
Heureusement que la propriétaire sut trouver les mots et l'accompagnement pour nous détendre. Néanmoins la plus joyeuse était Marie qui nous remis un peu de baume au cœur et nous photographia au départ


La journée s'annonçait assez courte mais avec un dénivelé important....ce qui voulait dire un parcours raide....ce qui se vérifia par la suite...
Nous partîmes ce matin, à nouveau sur la GTMC (GR 470) par un faux plat descendant qui suivit les rives de l’Allier jusqu'à Langeac (3km). Une pensée pour la petite Marie qui se faisait une joie de nous faire découvrir sa cité de naissance.
Nous quittâmes Langeac au bout du parc et en virant sur notre droite, le terrain s'éleva majestueusement avec pour objectif de rallier le Gevaudan pour rejoindre la mythique traversée aux confins méridionaux de la Haute-Loire. Malheureusement dès les premiers hectomètres nous nous trouvions en butée sur un propriétaire qui possédait des chevaux et avec barré le chemin avec rubalise et clôture électrique....et , comble de bonheur, il y en avait 3 de chaque côté de la propriétaire.....oui, il y a vraiment des C......
Le chemin évolue tout d’abord en surplomb de l’Allier. Le village perché de Chanteuges (Km 10) semblera veiller sur la vallée du haut de son promontoire. Nous étions de l'autre côté de la fosse et tout était en place pour admirer le site....


J'ai modifié la trace historique de la GTMC, car pour rejoindre un lieu pour dormir à 8 personnes, on aurait eu un dénivelé de plus de 2000m et ceci, sans exagération….pour dormir au Domaine du sauvage, qui ne possède que des dortoirs....on a passé l'âge de faire le foutoir la nuit....
Le compromis a été d’éviter certaines bosses sur la GTMC. Néanmoins, éviter certaines bosses ne voulait pas dire qu'il n'y en avait pas.....

Malgré la dureté de la trace, chaque petit hameau traversé avait un charme certain et, surtout, sa propre histoire.
Il y a peu, je parlais de difficultés....c'était croissant au fur et à mesure que nous avancions....




On suivit la trace jusqu’à St Julien des Chazes, puis on quitta la trace de la GTMC jusqu'à Saugues (Km 29)..
Au cours de cette portion, sur ce pays de Haute Loire, qui est, par nature, terre d'élevage, ce qui devait arriver, arriva....
Sans être jaloux, force est de constater que notre Denis était une vedette connue dans le coin et qu'il avait des groupies.....

Elles en bavaient alors que pour les autres de la troupe, c'était des inconnus...et s'en éloignaient.

Nous eûmes malgré tout quelques portions de récupération dans une ambiance bucolique...mais aussi très sauvage


J'avais déjà eu deux fois Didier qui attendait Marie sur le parking des Urgences de Brioudes. La première fois, elle pensait être sortie pour 12h et la seconde fois, les radios étaient effectuées et elle attendait l'avis du médecin... Didier voulait la laisser et nous rejoindre à Saugues pour la pause méridienne. Mon analyse, en comparaison des Urgences de Bourges était que le délai entre radio et analyse serait pas long. Étant sur Saugues, je proposais à Didier de nous retrouver sur La Clauze, 7 Kms plus loin, ce qui lui permettrait de nous retrouver sans que lui ou nous attendions trop longtemps.
Capitale de la Margeride et porte du Gévaudan, la petite ville de Saugues est située sur la Via Podiensis : il s'agit de la troisième étape du plus ancien des chemins menant à Compostelle. Près de 20 000 pèlerins ou simples randonneurs y font halte chaque année.
Saugues est un arrêt obligatoire pour flâner dans le centre historique. L'église est un lieu très spirituel...




Juste avant de repartir de Saugues, Marie nous envoya le résultat des courses.

La messe était dite.... Nous reprîmes le Chemin sans visiter le berceau de la bête de Gevaudan....

Ancienne place forte au Moyen Âge, Saugues est dominée par la tour des Anglais, ancien donjon du château détruit par un incendie à la fin du XVIIIe siècle. La montée au sommet de la tour permet de jouir d'un très beau panorama sur les toits de la cité et la Margeride ! Mais pas de temps....il faut avancer.....
Datant de l'époque romane, la collégiale Saint-Médard, agrandie et remaniée entre le XIIIe et le XIXe siècle, renferme une Vierge en Majesté du XIIe siècle, une Pietà en bois polychrome des XVe et XVIe siècles, ainsi que la châsse de saint Bénilde. Nous avons eu le temps d'apercevoir cela au sein de l'église.
Le musée fantastique de la bête du Gévaudan était ouvert. Mais par manque de temps, on ne pût découvrir les détails de ce fait divers troublant qui défraya la chronique entre 1764 et 1767 : dans l'ancien pays du Gévaudan, près de cent personnes furent tuées et dévorées par une bête mystérieuse. C'est un paysan de la région qui en vint finalement à bout...
Comme nous étions sur le Chemin, le rappel était permanent...


A la sortie de Saugues, et tel que prévu, au lieu de reprendre la GTMC, nous suivîmes le GR 65 : « Le Chemin de St Jacques de Compostelle », afin et toujours pour éviter un dénivelé trop important.
A l'arrivée à La Clauze, un coup de fil au camion m'informât qu'ils étaient à moins de 5 min. RDV fut donné au pied de la Tour.
Nous avons juste eu le temps de préparer la table qu'il fallut s'occuper de Marie qui n'avait pas encore acheté les béquilles....

C'était fait....tant pis mais l'esprit, l'unité de cette entité s'exprime naturellement....
Le parfum des Fleurs, les éléments de la vie passée nous accompagnerent ensuite jusqu’aux portes du Domaine du Sauvage, jonction avec l’itinéraire historique de la GTMC.


Doucement, les orgues basaltiques laissent place aux chaos granitiques caractéristiques de la Margeride. Quelques chicanes nous barrent le passage.

Nous passons sur le site de La Chapelle St Roch que nous ne pouvons pas visiter car un office à lieu en présence de 3 à 5 pèlerins,,,,chapelle pourtant isolée....mais nous sommes sur le Chemin.

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Nous restons malgré tout sur le GR65 pour rejoindre notre hébergement à 8 Kms. Mais les difficultés sont toujours là.



Enfin, l'hébergement, perdu au cœur de la Margeride, en Lozère, département dans lequel nous venons d'entrer et qui restera le dernier département pour ce millésime se présente à nous.

Ainsi se clos une journée riche mais usante. Nous venions de boucler 56 Kms associés à 1541 m de dénivelé positif....en 4h41