Le retour

Bilan après 15 jours et la fin de la voie du Puy

Distance parcourue de 1161,5 km avec un dénivelé positif cumulé de 16 078 m et un coût de 944,25 € (tout compris) soit 62,95 €/J.

Concernant le chemin, du Puy jusqu'après Cahors, cela a été parfois dur, très dur physiquement, mais compensé fortement par la richesse des constructions humaines jalonnant le parcours. Ensuite, jusqu'à Condom, avec les pluies, le parcours n'était pas agréable car boueux au delà des espérances sans aucune compensation intellectuelle ni visuelle du fait qu'il y a eu beaucoup de bois..

Concernant le vélo, RAS à proprement parlé. Superbe bicyclette avec laquelle je suis en osmose et que je sens très bien. C'est un bon vélo pris à Pur Cycles et sur lequel Pierre a fait une excellente remise à hauteur. Par contre, du côté des équipements, je n'ai pas voulu mettre une sacoche avant car tout tenait dans les deux que j'avais. Ce fut une erreur. Car, à vouloir prendre une chose dans le camelbag, il me fallait le défaire du dos, à l'exception des quelques menus ustensiles ou victuailles positionnées dans les poches des bretelles. 

Concernant aussi les équipements, le porte bagages est d'une solidité formidable et d'un pratique. Merci à mon Partenaire Sponsor et à son Compagnon qui a retranscrit physiquement le plan que je lui avais donné. Mais est apparu un problème dans les forts dénivelés sur terrain caillouteux. Le VTT, par le fait d'avoir une masse à l'arrière a eu tendance à se cabrer (qui m'a occasionné une chute). Et en réfléchissant, je ne vois pas de solutions car, mettre des sacoches latérales, j'aurais frotté ou arraché le tout, dans certains passages.

Je suis super heureux de mon choix pneumatique, qui va bien et ne m'a causé, jusqu'à présent, aucun souci.

De même, je ne pensais pas que les protections des équipements (bâches) soient aussi efficaces et gardent tout bien au sec, contrairement au conducteur qui en a reçues quelques belles averses.

Enfin, mon GPS a rendu l'âme (enfin une panne) qui, je pense, peut se réparer à distance. Garmin est lamentable au niveau SAV. Mais, concrètement, on n'en a pas besoin sur le GR. Tout juste, sert-il comme une aide psychologique vis à vis de la distance et du dénivelé (on sait où on en est).

Le blog, bien que prenant, est une affaire qui roule. Cela me prend environ une paire d'heures (mais il faudrait, par ailleurs, prendre des notes) mais je trouve l'opération intéressante et le résultat est bien perçu. Depuis l'ouverture du blog, au 01 mai, la moyenne de visiteurs est de 42, alors que depuis mon départ, cette moyenne grimpe à 83 visiteurs / J. Merci à vous tous car vous me motivez à commenter mes étapes et cette motivation me donne encore plus envie de rendre votre lecture agréable.

Concernant le Camelbag, c'est une merveille. Il fait corps, sans bouger et surtout, ne colle pas au dos et n'entraîne pas de transpirations spécifiques. La poche à eau est suffisante et nécessaire. J'ai même, à ce jour, dut faire un ravitaillement au cours d'une Etape. Les compartiments nombreux sont géniaux et la capacité énorme 

Quant au porte bagages qui entraîne un basculement du vélo dans les forts pourcentages de côtes, à moins de ne pas tirer sur le guidon, je pense qu'en mettant le porte bagages perpendiculairement au sens de la route, le centre de gravité serait ramené vers l'avant et apporterait un plus.

 

Bilan après 3 semaines 

Dinstance parcourue de 502 km soit un cumul de 1663,5 km et un dénivelé de 6250 m soit un cumul de 22 328 m.

Financierement, sur la semaine, le coût est de 471,60 € soit un total de 1415,85 € soit une moyenne journalière de 67,41 € / J

 

Bilan final

Techniquement le vélo a eu un excellent comportement. Dans les fortes ascensions, une tendance de la roue avant à se cabrer. Mais cela venait du fait de la charge de bagages et je pense que l'une des solutions pour fortement diminué ce problème serait de mette les bagages perpendiculairement au sens de la marche. Il y a eu besoin de régler le passage des vitesses deux fois, mais cela n'est rien à faire.

Les pneumatiques ont eu un comportement exemplaire et surtout, ont respecté le pourquoi je les avais acheté : aucune crevaison. Malgré deux à trois chutes et l'état du terrain, le porte bagage a tenu et aucune soudures n'a lâché. Si le plan était bon, la fabrication fut excellente (merci Didier et surtout ton Compagnon).

Les deux points qu'il faudrait améliorer sont:

   - mettre du frein filet sur toute la visserie,

   - une problématique niveau roue; j'ai cassé des rayons et ce soir, dernier jour, en lavant le vélo, je me suis aperçu que la roue arrière était encore voilée. A y regarder de près, j'ai encore deux rayons qui ont rendu l'âme.

Côté caisse à outils, j'ai pris beaucoup de choses mais lorsque j'ai eu besoin d'une clé (serrer les écrous ou les cales sous les chaussures), je n'avais pas la bonne. Mais il est bien d'avoir la caisse près de soi.

les chaussures avec extérieur en Néoprène permet de garder les pieds au sec. J'admets que la période était pas la plus chaude et que, parfois cela fumait quand même. Mais l'important est d'être bien.

le Camelbag : super; 15 l est un excellent compromis et permet de mettre aussi le ravitaillement du jour et la réserve de 3l est suffisante.

Les deux housses de protection contre la pluie (Camelbag et bagages) ont été d'une efficacité redoutable

J'ai pris un appareil photo : c'est inutile car avec le smartphone et la tablette, j'en possédais déjà deux. Et en terme de vêtements, j'ai trop pris d'affaires de sports. Partant du principe que tous les soirs tu fais une lessive ( car tu vas pas mettre cela tel que dans le sac), il te suffit d'avoir un exemplaire de léger, chaud, humide...et c'est suffisant. Si tu ne dors pas en gîte de groupe, pas besoin de savon, de serviette ( tout est mis à disposition dans les autres endroits) ni de sac à viande.

Le sac se serait allégé de quelques centaines de grammes et, j'aurais sûrement pris une sacoche de guidon ( pratique pour éviter de défaire le camelbag).

Mon grand regret : ne pas savoir discuter en anglais ( pratiquer pour les espagnols et très utile pour échanger avec tout le monde). C'est la langue universelle. Même ici, en Espagne, dans les restaurants, il y l'anglais, l'allemand et le néerlandais. Mais le français, lui, est absent. .

Bilan sportif

Parti le 18 mai au matin de Bourges, j'ai fini ce jour, soit le lundi 13 juin. Une journée de repos à St Jean Pied de Port pour une durée totale de 27 jours.

La distance parcourue est de 2 209 km, pour un dénivelé positif de 28 018 m. 

Financièrement, avant d'aborder le retour, le coût financier du Chemin est de 1 772,85 €, soit une moyenne journalière de 65, 63 €/ J.

J'ai dormi qu'une fois en gîte et je confirme que le rapport coût /confort et prestations est incommensurablement à l'avantage de tous les autres sites d'accueil, avec pour priorité la Recuperation pour continuer le Chemin. ​

 

Ce paragraphe reste ouvert pour y amener d'autres informations qui vont revenir. Place au retour de Cap Finisterra à Bourges.

 

 

Mardi 14 juin ( retour sur Compostelle eh bus et préparation du retour final)

Après avoir fini ma page hier soir, le soleil s'est levé et la vie, pleine de bonnes choses si on regarde bien, a repris. L'image de Fieterra que je garderai, en couverture sera celle-là (ce qui n'enlève rien du reste, mais c'est à l'intérieur du livre)

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Cette nuit fut longue car très bruyante. Dans mon lieu d'hébergement, de nombreux Pèlerins, ayant fini, se sont lâchés....gros bavardages et boissons ont fait que l'extinction des feux n'a été que vers 2h..

Ah, les Pèlerins...j'en ai vu des vrais, spiritueux avec le chapelet à la main, des Pèlerins randonneurs, dès Pèlerins farfelus (en chaussures de ville), dès Pèlerins non préparés avec des pieds en sang ou les épaules démontées par la charge du sac. En regard de Pèlerins touristes qui voyageaient léger (un sac plastique contenant le ravitaillement de la journée). D'autres sont accompagnés de véhicules et sur une Etape de 25 km (exemple) n'en font que 5 à 8 et le reste en voiture. Fallait voir aujourd'hui, à la remise du sésame....certains étaient aussi éreintés que s'ils avaient remonté la rue Moyenne, et encore, pas sous forte température...mais chacun fait son chemin comme il veut. Sitôt fini, c'est l'éclatement....

 

Le départ du bus étant prévu à 8h20, j'avais gravé sur mon disque dur que le petit déjeuner était à 7h. Donc largement le temps. En réalité, c'était 7h30... Donc j'ai fait un tour dans Fisterra. L'avantage, c'est qu'à cette heure, il n'y a pas trop de cohue...Du coup, peur d'être en retard, j'ai pris rapidement mon petit-déjeuner. Bien m'en a pris, car je suis arrivé à la station de bus en troisième position et j'ai pu mettre tranquillement le vélo et le sac de voyage ainsi que le casque dans la soute et choisir ma place. Et au moment du départ, il restait plus de monde sur le quai que dans le bus (pas de reser ai, premier arrivé, premier servi).

Voyage confortable et rapide car je n'ai pas vu le temps passé faisant un jeu sur ma tablette (vivement demain que j'achète de la presse).

Debarqué, je fus surpris car la gare n'avait rien à voir avec celle que j'avais visionnée. Après avoir demandé la direction de la cathédrale, j'ai pu retrouver mes repères. Je suis allé de suite chez le préparateur de vélo (emballage après avoir rentré les pedales, tourné le guidon et démonté les roues). Normalement, en le récupérant ce soir, cela devrait être un gros porte-documents 

Ensuite, direction dans une agence de voyage pour voir les différentes solutions pour rejoindre mon Berry d'adoption. J'avais étudié hier soir et il me semblait que le train était une bonne solution avec' un départ à 18 h demain et une arrivée à Bourges à 11 h le lendemain . J'avais bien vu qu'il y avait 4 changements ( Irun, puis à pied jusqu'à à Hendaye, puis Bordeaux et Tours). En voyant dans le magasin de cycles la taille d'un vélo plié et emballé, j'ai pris peur. De même, par avion, quand je vois comment les bagagistes comportent...D'où la solution BUS. Je monte à St Jacques, descend du bus à Burgos pour un changement et arrive direct à Bourges ( départ demain à 9h et arrivée jeudi à 16 h à Orléans).

Billet acheté et taxi commandé pour m'amener à la station, j'allais directement à mon hôtel, situé à deux pas de la cathédrale. J'avais peur que la résolution du retour prenne du temps et, en définitive, cela a été résolu en deux minutes par l'agent, à un coût inférieur à celui vu sur la Toile ( 104 €).

Soulagé, je passai devant un marchand ambulant pour acheter un parapluie car le ciel était déchaîné. Autant qu'hier j'étais stoïque devant les évènements, autant là, je ne supportai pas...aller savoir pourquoi ? Voyant du monde entrer dans la cathédrale, j'allais y faire un tour. Et là, messe dans le quart suivant. J'ai assisté à cet office afin de voir le rite de l'ancensoir appelé Botafumeiro en espagnol. Cet ancensoir fait plus de 50 kg et mesure 1,10 m. Et 8 personnes sont nécessaires pour le faire osciller de plus de 80°. 

J'ai profité, dans l'après-midi d'une accalmie pour faire un tour pédestre touristique (suivant plan). 

Je suis passé aussi chez un marchand de fringues pour m'habiller. 4 semaines avec la même tenue de ville et bien qu'elle soit portée que 2 à 3h par jour, je n'en peux plus. Là, je l'ai mise ce matin et je devais la garder jusqu'à jeudi soir....

Je ressemble enfin à un citadin (retour amorcé).

St Jacques sous un ciel ténébreux , où je me réfugie dans la cathédrale avec son autel et' au centre, pendu après une corde, le Botafumeiro et, sur la droite, les 8 personnes.

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Mes photos de Compostella

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Image 689  Voilà que ce long parcours entrepris il y a quatre semaines se termine. Je n'ai pas fait LE CHEMIN car de nombreuses voies y mènent. J'ai fait, Mon Chemin selon mes propres motivations, mes envies et mes motivations.Tu avances sur un Chemin millénaire, emprunt de de spiritualité te dépouillant, au fil des jours, de toutes futilités. Pour cela, j'ai apprécié ce temps qui n'a plus de notion, et le retour aux valeurs simples mais emplies d'humilité et de partage.

Bien entendu, j'ai aussi aimé toutes ces journées de sport pur en gestion complète du physique avec une lucidité sécuritaire.

J'ai adoré les arrêts culturels, symboliques et suit encore étonné des bâtisseurs d'hier.

Ainsi se termine ce blog. Vous êtes nombreuses et nombreux à m'avoir encouragé, soutenu et votre spontanéité m'a touché. Vous regrettez de ne plus avoir à lire une nouvelle page demain. Pas de regrets, c'était une parenthèse, un excellent moment. 

Et puis, que pourrais-je vous raconter demain, quand je vois ce qu'ils ont fait de mon Compagnon.

Image 691Je vous embrasse

Christian