La voie s'illumine
Me voilà donc à rechercher une solution à "comment rejoindre Le Puy." Sur la Toile, je trouve le GR 3 qui passe au large de La Charité sur Loire, Nevers, suit les bords de Loire avant de serpenter dans les Monts du Forez et rejoindre le Puy. L'idée me plait.
Je trouve aussi depuis Bourges, une première trace VTT, qui rejoint La Charité sur Loire et me permettrait de gagner Nevers qui serait ma première étape. De là, je définis les différentes étapes à partir d'Openrunner en tenant compte de la distance et du dénivelé. J'applique la même démarche que les marcheurs, à savoir : 100m de dénivelé correspondant à 1km parcouru. L'idée est basée sur une distance journalière de l'ordre d'une centaine de kilomètre en prenant en compte ce cumul.
Le GR 3 me fait passer ensuite par Argeuilles, Chabreloche, Retournac avant de rejoindre le PUY. Mais je suis ébahi sur ce trajet de jonction qui fait un total de 504 Km avec 9 688 m de dénivelé. Ce résultat m'interpelle car, descendant assez souvent par la A 75, il me semble que Le Puy est bien moins éloigné que celà et, en voiture, je n'ai pas l'impression d'avaler tant de dénivelé. La première idée est de raccourcir cette trace et, après une autre recherche, j'en trouve une qui mène directement à Nevers, élaborée d'ailleurs par un ami de Bourges (salut Jean-Louis). Mais le gain est faible.
J'en reste là un moment car pris par la structure de mon entrainement et les préparatifs de mon compagnon de route, mon VTT.
Et lors d'une sortie VTT, me vient à l'esprit de faire ma propre trace pour cette liaison de jonction. Sur Openrunner, je trace ma route en deux points (maison et cathédrale du Puy). Le résultat est étonnant : 252 Km; En comparatif de la trace trouvée, il me semble que cette solution me semble plus viable.
J'affine cette voie. Dans ma recherche, le plus difficile est d'harmoniser la distance avec le dénivelé et la structure d'accueil pour le soir. A la fin de cette analyse, j'en arrive à 324 Km avec 5 040 m de dénivelé.

Le puzzle se met en place et la voie s'illumine....Je décide d'affiner complètement le projet. Je morcelle la voie en trois phases: rejoindre LE PUY, atteindre St JEAN PIED DE PORT pour rejoindre en final SAINT JACQUES.
Ce premier objectif sera la mise en route et l'entrée progressve dans le chemin.
A partir des traces internet du GR 65, je paufine l'itinéraire sur Openrunner pour synthétiser le tout. Je me munis de plusieurs ouvrages et bien sûr du Miam Miam Dodo qui sera ma bible à partir du PUY. Que de soirées devant mon écran....Au final, j'en sors un road-book qui fait plus de 100 pages. Bonjour pour la recherche d'un gain de poids...
Mais je vais trouver un allié de poids (façon de parler) avec l'achat d'un GPS. Celui-ci, je l'espère me rendra la vie plus simple car je lui ai rentré toutes les étapes avec les points de chute pour chacune d'elle. Celà devrait me simplifier le final de chaque étape après une journée à pédaler. Je fais confiance à la technologie et le road-book devient de ce fait caduc. Le gain de poids n'est pas négigleable, car je n'ai qu'une seule feuille qui récapitule l'ensemble des étapes.
Cette préparation méticuleuse peut faire sourire. Mais elle m'a vraiment fait rêver avant l'heure et m'a conforté de réaliser ce rêve. Mais je sais pertinemment qu'il n'y a peu de chance de suivre à la lettre ce programme, car la seule maîtrise est dans la date de départ, et encore....Si le jour du départ, il y a un avis de tempête, je ferai comme les marins : rester au chaud.
Le but est d'être le plus autonome possible en empruntant le GR 65 au maximum, de loger dans les gîtes du parcours. Malgré les étapes programmées, je sais que celà sera plus facile à partir du PUY, car sur le GR 65, tout est répertorié. Mais pour gagner le PUY, les étapes me sont un peu imposées car le gîte n'est pas derrière chaque chêne de la forêt de Troncay, ni vers les contreforts de La Chaise-Dieu, en Haute Loire.
La date départ est programmée le 18 mai.
Le 18 est aussi un clin d'oeil à ma ville, Bourges. Mon retour doit se faire, au plus tard, pour le 25 juin, étant très engagé ensuite sur l'organisation du Bourges Urban Trail. Celà me laisse donc une quarantaine de jours pour descendre, prendre du temps pour vivre les rencontres, les vues, sentir l'atmosphère des lieux visités.... et revenir dans la vie en remontant en train.